Le Conseil des Eglises du Soudan du Sud (SSCC) a exhorté les dirigeants du pays à retenir leurs forces et à mettre fin à la violence armée pour éviter davantage de chaos, a rapporté le 12 juillet 2016 le Service d’information catholique pour l’Afrique (CISA).
Le Soudan du Sud est secoué depuis le 10 juillet par une vague de violence armée entre les troupes du président Salvar Kiir et son vice-president Riek Machar, faisant des centaines de morts tant civils que combattants, selon diverses estimations. Les troubles ont commencé par des escarmouches entre les deux camps à Juba, la capitale, le 7 juillet, puis se sont poursuivis le 8 juillet avant de dégénérer, deux jours plus tard.
Pour les dirigeants d’Eglises du Soudan du Sud, il ne s’agit pas de savoir comment et pourquoi c’est arrivé, mais de constater avec inquiétude, que la tension et le nombre d'incidents augmentent. "Nous condamnons tous les actes de violence sans exception", ont-ils dénoncé dans leur communiqué.
Construire une nation pacifique
Estimant qu'il est temps de construire une nation pacifique, ils ont appelé les forces armées et les communautés à se repentir et à prendre un engagement ferme pour créer un climat qui exclut la violence comme option. Les responsables religieux se disent encouragés par les déclarations du président Salva Kiir et du vice-président Riek Machar, qui ont appelé au calme, il y a deux jours. "Nous ajoutons notre voix aux leurs, et nous exhortons les soldats et les civils à s'abstenir de mots et d'actes de provocation, et à faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour éviter l'escalade."
Depuis le début des troubles, la communauté internationale réclame un arrêt des hostilités, déplorant la violation de l’accord de cessez-le-feu de 2015, qui a permis de mettre fin à deux ans d’affrontements entre les soldats loyalistes du président Kiir, et les rebelles de Riek Machar. C’est à la faveur de ce cessez-le-feu que Riek Machar a été nommé premier vice-président, mettant fin à la bataille féroce entre les troupes.
Cath-Info