Mgr André Marceau, évêque de Nice, était sur la Promenade de Nice quelques heures avant l’attentat qui a fait 84 morts, dans la soirée du 14 juillet 2016. « Cet attentat c’est l’inhumanité sous nos yeux », a-t-il expliqué au quotidien « La Croix ».
« J’ai quitté la Promenade à 19 heures, après avoir assisté à la cérémonie officielle du 14 juillet. Il y avait une ambiance sereine et ensoleillée, avec des vacanciers« , raconte Mgr Marceau. « Ce matin (…) c’est le calme de la mort, qui fait régner un climat très pesant. » « Qu’est ce qui peut habiter le cœur d’un homme au moment où il agit ainsi, et qu’il perpétue cet acte de haine, de barbarie et de mort? », s’interroge l’évêque de Nice. « Nous sommes témoins de scènes de guerre, insupportables. C’est l’inhumanité sous nos yeux. »
L’Eglise est proche de ceux qui souffrent
Pour le prélat, le rôle de l’Eglise est d’être proche de ceux qui souffrent. « Nous devons ouvrir une fenêtre pour que s’éclairent un peu ces scènes de noirceurs de l’âme humaine. Nous croyons que la compassion et la consolation sont des moyens pour que le cœur de l’homme soit touché par l’amour. » L’évêque annonce en outre que l’Église organisera plusieurs temps de prière à la cathédrale vendredi 15 juillet, pour recueillir « les cris de douleur » de ceux qui le souhaitent. La cathédrale sera ouverte toute la journée. Des prêtres et des laïcs se tiendront à la disposition des visiteurs, pour les accueillir et les écouter. Enfin l’évêque invite à ne pas se laisser envahir par ce qui pourrait être de la haine, de la violence, des discriminations ou des replis sur soi.
cath.ch-apic – photo: La une de ‘Nice Matin’ après l’attentat du 14 juillet 2016 (capture d’écran)