Concernant l'accueil des réfugiés, Guy Verhofstadt espère que le Conseil européen rejettera aujourd’hui un accord avec la Turquie. Pour le député européen, l’Europe doit accueillir les réfugiés de guerre et non les migrants économiques.
Les dirigeants européens se réunissaient une nouvelle fois aujourd'hui pour tenter de trouver une solution pour gérer l’arrivée des réfugiés. Dans les journaux de l'Avenir, Guy Verhofstadt a répété que le deal envisagé avec la Turquie est inacceptable.
Pour l'ancien Premier ministre belge, la Turquie ne respecte pas tous les éléments de la Convention de Genève et doit automatiquement écarter un accord avec elle. Par ailleurs, le marchandage entamé par le président turc Erdogan concernant la libéralisation des visas et la reprise des négociations pour l’entrée de la Turquie dans l’Union n’ont pas lieu d’être non plus.
Selon Verhofstadt, si les discussions doivent se poursuivre avec les Turcs, cela doit d’abord être sur les chapitres relatifs aux droits humains et à la liberté de la presse notamment.
L'ancien Premier ministre belge insiste, la mise en place des gardes-frontières est une «priorité absolue»
Il estime qu’il faut réaliser de vrais contrôles entre la Grèce et la Turquie, «mais pas seulement là». Ils permettraient de faire une distinction entre les Syriens qui fuient la guerre et «ceux qui abusent du système d’accueil européen» pour des raisons économiques.
Et Guy Verhofstadt prend l'exemple de l’accueil mis en place par le gouvernement de Justin Trudeau au Canada: «le Canada n’avait rien à foutre du conflit syrien. Mais il a quand même accueilli des milliers de réfugiés avec de l’humanité et de la dignité. C’est précisément ce qui manque en Europe où on accueille les réfugiés comme des ennemis.»