Hier, jeudi 4 février, quelque 60 prêtres se sont retrouvés à la Cathédrale des Saints Michel et Gudule de Bruxelles pour y rencontrer Mgr Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles.
Attachés au Vicariat de Bruxelles, ces prêtres répondaient à l'invitation du Conseil Presbytéral (francophone et communautés d'origine étrangère), qui termine un mandat de 4 ans. L'objectif de cette rencontre, à laquelle avaient aussi été invités les diacres permanents, était à la fois de rendre compte des travaux du Conseil Presbytéral et de susciter une rencontre entre les prêtres et le nouvel archevêque. Avec, bien sûr, la participation de Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles et de son adjoint, le chanoine Tony Frison.
La rencontre débuta par un temps de prière durant lequel chacun était invité à passer "la porte sainte": démarche jubilaire et priante; l'occasion aussi de marquer cette étape importante de l'Année Sainte de la Miséricorde.
Tous se sont alors retrouvés à la chapelle Saint Michel. Ce fut l'abbé Philippe Mawet, modérateur du Conseil Presbytéral qui introduisit la réunion avant le "rapport d'activités" présenté par les abbés Michel Rongvaux et Thierry Moser, membres du bureau. Il fut notamment question de la formation des futurs prêtres et de la riche et difficile diversité du "presbyterium" de Bruxelles. Il fut aussi question de la place de la religion dans l'espace public qui fut un des thèmes abordés par le Conseil durant son mandat, avec l'aide du chanoine (liégeois) Eric de Beukelaer.
La parole fut alors donnée aux participants; un des thèmes souvent présent durant ces interventions fut celui de l'unité à vivre en Eglise au cœur de toutes les diversités présentes dans l'Eglise et dans la ville.
Ce fut alors l'intervention de Mgr Joseph De Kesel. "C'est quoi un archevêque?", commença-t-il par dire. Ce fut pour lui l'occasion de redire combien le diocèse de Malines-Bruxelles est à la fois riche et complexe: 2 millions d'habitants et 3 vicariats. "Il faut, a-t-il dit, tenir compte d'une culture sécularisée dans laquelle l'Eglise doit trouver sa mission". Rappelant les récents débats à Flagey sur le thème "Religion et Société", il insista sur le fait que l'Eglise n'a pas d'abord à se préoccuper d'elle-même mais il lui faut, dans la ligne du Concile Vatican ll, partager les grands défis de notre temps. Le but n'est pas de privatiser la religion mais de l'ouvrir aux grandes questions d'une société sécularisée. "Il nous faut participer à la construction d'une société humaine et pacifique où aucune Tradition n'a le monopole", a ajouté Mgr De Kesel. Pour l'Archevêque, les jeunes restent une priorité... sans oublier la question de la formation des futurs prêtres qui fut l'objet des travaux du Conseil Presbytéral. Répondant à la question posée au début de son intervention, il a précisé que l'Archevêque est, au cœur de son diocèse, un signe d'unité.
Ce fut ensuite l'intervention de Mgr Jean Kockerols qui fit part de 10 réalités pastorales auxquelles le Vicariat a voulu donner un souffle nouveau. Depuis la nouvelle organisation de la pastorale néerlandophone jusqu'au renouveau de la catéchèse, en passant par l'attention portée à tout ce qui concerne la diaconie. L'évêque auxiliaire s'est montré optimiste et plein d'espérance pour ce qui concerne l'avenir de l'Eglise de Bruxelles.
Après les conclusions émises par le bureau du Conseil (avec les abbés Philippe Mawet, Michel Rongvaux et Thierry Moser), ce fut le verre de l'amitié préparé par les services du Vicariat de Bruxelles.
Une réunion qui avait à la fois les tonalités du bilan des travaux du Conseil et des perspectives pour un avenir marqué par beaucoup d'Espérance et beaucoup de lucidité.
Abbé Philippe Mawet
Toutes les photos de la rencontre sont à consulter sur le site du Vicariat de Bruxelles