Le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC) a salué les récentes décisions du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) prises dans le cadre du budget 2016. Mais il s’abstient de signer le projet d’accord sectoriel 2015-2016.
Dans le budget 2016 de la FWB, l’enseignement est un des secteurs qui se voit accorder des améliorations en termes de dotations budgétaires. Ainsi, à partir de 2016, une légère augmentation de rémunération sera accordée aux directions du fondamental tandis que le « programme prioritaire de travaux » pour les bâtiments scolaires à concurrence de 6 millions d’euros, en permettant la possibilité de créer une classe complémentaire. Ces mesures sont saluées par le SeGec qui se réjouit aussi de l’engagement pris quant au respect des accords de la Saint-Boniface en couvrant, dans ce budget, un tiers de la dernière phase du refinancement des subventions à concurrence de 6,6 millions d’euros. Pour rappel, l’échéance pour la mise en œuvre de cet accord avait été fixée initialement à 2010; une échéance reportée à plusieurs reprises. « L’effet de cette mesure sur le budget des écoles sera toutefois compensé négativement par la non-indexation des subventions appliquées pour les années 2015-2016 », souligne l’enseignement catholique qui ajoute: « au total, l’effet compensé de ces différentes décisions sur le budget des écoles devrait être relativement neutre. » Dans on communiqué, le SeGEC se félicite du relatif refinancement de l’enseignement supérieur, visant à assurer un équilibre entre les Hautes écoles, les Ecoles Supérieures des Arts (ESA) et les universités.
Refus de signer l’accord sectoriel
Toutefois, l’enseignement catholique ne cache pas son mécontentement concernant le projet d’accord sectoriel 2015-2016, qu’il refuse de signer. Le SeGEC pointe du doigt, entre autres, l’absence de disposition concrète visant à mieux faire respecter par l’administration les délais de remboursement aux pouvoirs organisateurs des frais de déplacement des enseignants, ce qui met certaines écoles en difficulté. Une enquête auprès des écoles a fait apparaître des retards de remboursement moyens de 10 mois et même de 12 mois pour 36% des établissements. Des retards qui se chiffrent à plus de 150.000 euros! « En cours de négociation, le SeGEC a présenté des propositions concrètes visant à améliorer la gestion de cette politique, dans le respect des dispositions sociales et du budget actuels. A l’issue d’une négociation constructive, le gouvernement a choisi de renvoyer cette discussion à un futur groupe de travail plutôt que de prendre un engagement concret, même partiel », souligne le communiqué.
Le SeGEC rappelle enfin sa priorité à la mise en œuvre de certaines dispositions non exécutées des accords sectoriels précédents, comme le décret sur les informations à transmettre aux pouvoirs organisateurs et à leurs fédérations.