Bien loin des clichés « all inclusive », il existe des vacances au service de jeunes, malades, familles précarisées ou familles d’ici et du Sud… « des vacances pour tisser des liens extraordinaires perdurant dans le temps, imprimant une vie, des vies. » Ces vacances solidaires sont au cœur d’un dossier spécial du magazine diocésain Eglise de Liège. Zoom sur les Chaînes de Service et d’Amitié.
Les chaînes de service et d’amitié naissent en 1968. C.S.A. Trois lettres et autant d’idées. «Chaîne» pour exprimer l’union d’une équipe. «Service» en référence aux gestes gratuits. «Amitié» pour marquer le goût de l’autre dans la complicité. Le programme est étoffé. Il englobe une école de devoirs au quotidien, une bibliothèque et une ludothèque, un suivi social aux familles, la gestion d’un appartement et ponctuellement, un crédo pour la fête et le rire. Dans cette dernière optique, la vitrine s’ouvre sur des camps, synonymes de vacances en juillet et en août.
Entre les vagues de la mer du Nord et l’odeur des pins dans les forêts de l’Ardenne, l’itinéraire est alléchant. Sur les décibels produits par les cris des mioches, des baignades dictées grâce aux météorologies ensoleillées, sur l’émanation laissée par les hectolitres de crèmes protectrices à la noix de coco; petits et grands écrivent de nouvelles pages à l’histoire exaltante d’une myriade de séjours pétillants. Aux C.S.A., ils sont synonymes de vacances.
Des vacances. Le mot est lâché. Etre en vacances! S’appartenir, s’évader, emprunter des chemins de traverses et hurler: « Le ciel est bleu, le soleil brille, nous sommes heureux, vive les C.S.A. » L’aventure est évidemment réalisée avec le concours de près de cent volontaires. C’est la cheville ouvrière indispensable pour l’encadrement des mômes. Avec cet incomparable privilège caractérisant notre vraie richesse, l’été s’annonce encore radieux et comme disait le philosophe Alain, « l’oisiveté dans les projets deviendrait bien la mère des vertus… mais l’essentiel est ailleurs ».
Des jeunes de la rue dont l’héritage est trop souvent la pauvreté de pères en fils, de mères en filles, ce sentiment suffisamment important afin que des aînés partagent leurs propres rêves. Dans le renforcement de la personne, un pari sera réitéré pour l’humour, la créativité, l’insolite, le curieux. En filigrane, tacitement, une utopie sera formulée. Ne nous attardons pas prioritairement sur les nantis du pouvoir, du savoir, de l’actualité. Un sens critique peut s’exercer à l’ombre des strasses et des paillettes, des puissants et des honneurs. Telle une confidence chuchotée, rien ne remplace le trésor d’heures vécues pour d’autres que soi-même. Sur ce timide conseil, allez… bonnes vacances.
Philippe Massart, in Eglise de Liège, juillet-août 2015
Si vous désirez aider les chaînes de service et d’amitié, 10€ suffisent pour offrir une nuitée plus une journée complète de vacances à unenfant. Compte des C.S.A.: BE47 7765 9927 4080.