Les négociateurs sont dans le collimateur des syndicats qui estiment que les mesures envisagées épargnent le capital et touchent directement le revenu des travailleurs et des allocataires sociaux.
Les syndicats mettent la pression sur les partis qui formeront le prochain gouvernement. Associés en front commun, la CGSLB, la FGTB et la CSC ont annoncé la tenue d’un meeting, le 23 septembre à Bruxelles. L’objectif de cette manifestation sera de dénoncer « l’austérité aveugle dont la Belgique serait victime si la « suédoise » appliquait les recettes qu’elle préconise ».
Les syndicats se disent inquiets pour le pouvoir d’achat des travailleurs, pour les chances de reprise économique, pour l’avenir de la Sécu. Pour la FGTB, les projets du prochain gouvernement se présentent comme « l’attaque la plus sévère contre les travailleurs et les allocataires sociaux depuis longtemps. » Marc Leemans, de la CSC, parle de « bain de sang » et se demande si on mesure bien « les conséquences de ce qui est sur la table. Il déclare à La Libre que « Retirer des milliards à la sécurité sociale, c’est retirer des milliards aux pensionnés, aux malades et aux personnes qui ont perdu leur emploi ».
Dans ce contexte, le front commun syndical demande aux négociateurs fédéraux de suivre quatre « lignes de force » s’articulant autour de la sauvegarde et du renforcement du pouvoir d’achat; de la préservation d’une sécurité sociale forte; de l’investissement dans la relance et dans la création d’emplois durables et enfin d’une fiscalité plus juste, passant notamment par l’établissement d’un cadastre des fortunes.
MVL, d’après La Libre