Une basilique de la paix à Cointe ?


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Une basilique de la paix à Cointe ?
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
3 min

Cointe basiliqueUne suggestion de réconciliation dynamique émanant de Mgr Delville, qui donnerait une nouvelle vie à la basilique du Sacré-Cœur qui surplombe Liège.

Le 4 août prochain, les dirigeants de nombreuses nations se retrouveront à Liège, en souvenir du début de la première Guerre mondiale. La cérémonie se déroulera au Mémorial interallié. Situé sur l’esplanade de Cointe, au pied de la Basilique du Sacré-Cœur, dont seule la crypte est accessible et consacrée au culte, le Mémorial interallié domine la ville de Liège de ses 75m de hauteur.

Un geste fort

Le site du Mémorial comporte les monuments érigés par l’Italie, la France, la Roumanie, l’Espagne, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Russie. Une idée est alors née dans la tête de l'évêque de Liège: comme chaque pays allié a construit un monument commémoratif de la Guerre 1914-1918, un geste fort serait de construire un monument aux victimes de la Guerre en Allemagne et en Autriche. Ceci serait d’autant plus significatif en province de Liège quand on sait que les victimes de la guerre à Eupen, Malmedy, Saint-Vith et Waimes étaient des citoyens allemands. Ainsi tous les belligérants auraient leur monument et le site deviendrait un symbole de réconciliation.

Restaurer la basilique

A cette occasion, Mgr Delville voudrait lancer un projet de restauration de la basilique du Sacré-Cœur qui deviendrait une basilique de la Paix, ouverte à toutes les religions et convictions. L’inscription de l’autel, en marbre de Carrare, est "Cor Iesu, pax et reconciliatio nostra, miserere nobis". L’inscription du vitrail central est "Sacré Cœur, prince de la paix". L’inspiration qui a présidé à l’achèvement de l’édifice n’est donc pas la victoire des alliés, mais la paix et la réconciliation. Inscrite dans le marbre et le verre, la paix est donc chez elle dans la basilique liégeoise.
Une fois restauré, le monument pourrait être un foyer d’animation sur la paix, à partir d’expositions permanentes et de documents interactifs accessibles aux jeunes, et un lieu de conférence, de prière et d’accueil de réunions sur la paix. Sa proximité avec la nouvelle gare des Guillemins le rend très accessible et son ouverture permanente rendrait le site beaucoup plus attractif qu’aujourd’hui.

Un antidote nécessaire

Les nombreuses atteintes à la paix actuellement rendent indispensables une telle formation; l’attentat au Musée juif de Bruxelles ce 24 mai le montre: le fanatisme développé en Syrie rebondit directement en violence dans nos propres régions, et en misère dans les pays victimes de la guerre. Et Mgr Delville de conclure: "Je fais donc appel à toutes les bonnes volontés, en particulier dans le monde politique, pour réaliser ce projet, si possible pour l’anniversaire de la fin de la Guerre, l’année 2018!"

Dioc. Liège/SB

Catégorie : Belgique

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