L’Eglise catholique connaît une forte vivacité au Burundi. Une série de synodes seront organisés pour un meilleur approfondissement de la foi.
« L’Eglise au Burundi s’apprête à vivre un moment fort de grâce et d’approfondissement spirituel grâce aux Synodes qui seront convoqués dans chaque Diocèse du pays », a déclaré Mgr Gervais Banshimiyubusa, évêque de Ngozi et président de la Conférence épiscopale du Burundi à l’Agence Fides, alors que les évêques burundais étaient reçus par le pape François la semaine passée.
« Par le biais des Synodes, nous voulons faire en sorte que chaque fidèle burundais approfondisse sa vocation chrétienne et surtout que chaque communauté repense sa propre manière d’être ensemble afin de contribuer à la paix et à la réconciliation nationale », a déclaré Mgr Banshimiyubusa.
L’organisation de synodes diocésains n’est pas exceptionnel au Burundi, où des synodes sur la réconciliation furent organisés entre 2009 et 2012. Le pays sortait alors de la guerre civile (1993-2006) entre Hutu et Tutsi; l’Eglise locale avait alors décidé d’organiser ces synodes pour désamorcer les risques de ressentiments parmi les catholiques.
Au Burundi, l’Eglise en pleine expansion
« La vitalité de l’Eglise au Burundi est témoignée par l’érection du nouveau Diocèse de Rutana tout comme par la récente érection de notre quatrième Grand Séminaire qui témoigne de l’existence de vocations toujours nouvelles. Nous misons beaucoup sur la formation de nos prêtres mais également sur celle des laïcs qui revêtent un rôle toujours plus important dans l’Eglise, en tant que témoins de la foi au sein de la société », a expliqué Mgr Banshimiyubusa.
Après les synodes sur la réconciliation, une série de synodes (un pour chacun des huit diocèses du pays) permettront aux prêtres et laïcs de réfléchir sur la manière de mieux faire pénétrer la société burundaise de l’esprit chrétien. Un souffle nouveau dont la société burundaise a bien besoin après un long conflit ethnique, alors que la situation politique reste tendue.
M.B