Selon le rapport annuel publié mercredi par le Centre d'arbitrage en matière d'abus sexuels, 264 conciliations ont abouti sur le total des 621 requêtes enregistrées par le Centre. Le total des sommes allouées aux victimes est pour le moment de 1,4 million d'euros.
Les indemnités sont versées par l'Eglise via la fondation "Dignity" du Centre d'arbitrage. Quand une victime établit une convention avec le centre d'arbitrage "Dignity", la somme prévue est réclamée à l'évêché, à l'ordre ou à la congrégation religieuse dont l'abuseur est membre. Dignity verse la somme à la victime et l'évêché paie la somme correspondante. Si l'abuseur présumé est encore en vie, il reçoit une demande pour verser à l'évêché ou la congrégation religieuse le dédommagement financier attribué à la victime.
Entendre et reconnaître les victimes
Pour Mgr Harpigny, les indemnités versées aux victimes sont en priorité le signe qu'on reconnaît leur souffrance: "L'indemnisation proposée est vraiment symbolique et ne va pas supprimer cette souffrance ni le souvenir de ces faits épouvantables. La fondation "Dignity" offre avant tout la possibilité aux victimes de s'exprimer. Pour certaines d'entre elles, c'est la première fois qu'elles peuvent en parler avec quelqu'un." Il estime par ailleurs que l'Eglise n'a pas à se plaindre: "Une fois qu'un mal a été commis par un membre de l'Eglise, il faut assumer, réparer et dire qu'on ne recommencera plus. On met en œuvre toutes sortes de balises pour que ça ne se reproduise plus. Pour le reste, seul Dieu peut consoler les cœurs. L'image que l'Eglise a manifestée, en raison de tout le mal qui a été fait, ce n'est vraiment pas le plus important dans cette affaire, mais c'est enfin reconnaître les victimes et venir enfin à leur secours."
Ecoutez ci-dessous Mgr Harpigny à propos du rapport annuel du Centre d'arbitrage.
MVL