Selon un rapport de Transparency International, la lutte contre la corruption dite « exportée » serait insuffisante en Belgique.
C’est le journal « De Standaard » qui rapporte l’information. En matière d’ »exportation de la corruption », c’est-à-dire celle, par exemple, de chefs d’entreprises belges et de fonctionnaires à l’étranger (et vice versa), la Belgique se classe dans la plus mauvaise catégorie avec « peu à aucune lutte », en compagnie d’une quinzaine d’autres pays comme le Chili, le Mexique, la Russie et le Japon. L’enquête de Transparency International portait sur environ 40 pays qui ont ratifié une convention de l’OCDE contre la corruption.
Pour établir ce classement, l’ONG s’est basée, entre autres, sur le nombre d’enquêtes ouvertes par la justice concernant la corruption à l’étranger. Entre 2009 et aujourd’hui, le seul cas qui avait abouti sur des informations concrètes est celui du milliardaire Patokh Chodiev, écrit De Standaard. Il avait été soupçonné de blanchiment d’argent dans le dossier Tractebel mais avait finalement payé une indemnité en 2011 pour se libérer des poursuites.
Transparency International remarque encore que la corruption ne constitue pas une priorité politique en Belgique. L’ONG souligne notamment la pénurie de personnel dont souffre l’Office Central pour la Répression de la Corruption.
P.G. (avec De Standaard)