Contrairement à ce qui avait été annoncé il y a une dizaine de jours, les occupants de l’ancienne église du Gesù, à Bruxelles, ne seront pas expulsés ce lundi 28 octobre. Mais il faut absolument que les autorités trouvent rapidement une solution pour reloger ces quelque 200 personnes précarisées.
Le 18 octobre dernier, le propriétaire de l’ancienne église du Gesù à Saint-Josse-ten-Noode, Pierre Buyssens, envoyait un courrier aux quelque 200 personnes qui squattent le bâtiment depuis janvier 2010, leur demandant de quitter les lieux pour ce lundi 28 octobre, sous peine d’expulsion. Mais il semble qu’entretemps, il ait changé, puisqu’il a fait savoir, vendredi 25 octobre, qu’il acceptait de suspendre sa décision. A ce stade, aucune nouvelle échéance n’a été fixée. Il demande juste aux occupants de maintenir les lieux en bon état et déplore l’inertie du monde politique.
L’homme d’affaires souhaiterait transformer l’ancien couvent des jésuites (32.800 m²) en un hôtel d’exception de 75 chambres, 77 appartements, avec un parking de 179 places, des bars, des restaurants, un Spa, un cinéma et une salle de spectacle de près de 150 places. Un projet pour lequel il a annoncé qu’il déposerait une demande de permis d’urbanisme le 29 novembre prochain. Il est donc urgent de trouver une solution pour reloger les quelque 200 personnes précarisées, dont 80 enfants, qui ont investi les lieux.
Le cabinet du secrétaire d’Etat bruxellois chargé du Logement Christos Doulkeridis y travaille en ce moment , mais précise qu’il ne pourra pas faire cela seul. L’avocat de Pierre Buyssens espère maintenant un engagement similaire du bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir. D’après ce dernier, le relogement des squatteurs ne devrait pas poser problème. « Il y a suffisamment de logements vides dans le parc du logement social« , a récemment déclaré le bourgmestre, qui souhaite que chacun prenne ses responsabilités dans ce dossier. Il lance donc un appel à l’aide à l’Etat fédéral et à la région. « Quand on a des logements vides, il doivent être valorisés« , a-t-il ajouté.
P. A.
Lire aussi :