Le président de la Commission épiscopale pour la Pastorale sociale, qui est aussi l'évêque de Riobamba, en Equateur, a dénoncé la voracité des multinationales et des gouvernements sans scrupules qui menacent l’environnement naturel de l’Amazonie.
Des représentants de l’Eglise provenant de 12 pays latino-américains se sont réunis à Pastaza, en Equateur, pour une rencontre missionnaire du Réseau ecclésial amazonien.
L'évêque équatorien, en parlant des résultats de la réunion, a souligné: "Nombre sont ceux qui pensent encore qu’il y a une quantité illimitée d’énergie et de ressources pouvant être utilisées et que les effets négatifs de la manipulation sauvage de la nature peuvent être facilement absorbés. Mais ceci est totalement faux". Et de poursuivre: "De telles attitudes ne sont pas enracinés dans la science ou dans la technologie, mais dans une idéologie technocratique au service des intérêts du marché". L’évêque a conclu en dénonçant l’influence de la sécularisation "parce que, dans la mesure où l’homme s’éloigne de Dieu, il tombe dans la tentation de croire que tout est permis afin de satisfaire ses propres désirs et besoins immédiats".
Dépasser les préjugés
Le Réseau, qui rassemble les Eglises latino-américaines présentes en Amazonie, invite à dépasser les préjugés que l’idéologie dominante a construit au fil des siècles autour de l’Amazonie et de ses habitants. Il promeut la connaissance de la réalité amazonienne, de ses peuples et de la relation avec l’environnement, en construisant et en divulguant des propositions alternatives privilégiant la vie, le respect de l’environnement et la communion entre les Eglises. Il parcourt "un chemin de coresponsabilité" qui dénonce les injustices des projets de mort et construit la vie et la mission en cette terre.
Apic/Fides/SB