En ce début d'année, Mgr Harpigny présente ses vœux. L'évêque de Tournai les a présentés ces 8 et 9 janvier aux membres de la société civile de la Province de Hainaut à Charleroi et à Tournai, il les présentera à Mons le 23 janvier. Mgr Harpigny a saisi cette occasion pour évoquer le synode diocésain arrivé à mi-course, il a également pris la peine de faire le tour de projets qui lui tiennent à cœur et de ceux qui occupent le devant de l'actualité.
Il a évoqué les élections passées et futures en Belgique, les intuitions de paix des fondateurs de l’Union européenne, le désespoir face à aux violences en Afrique Centrale - mais également la vitalité de la vie chrétienne chez les personnes d’origine africaine -, les interrogations et les inquiétudes concernant les pays arabes avec une insistance sur la souffrance des communautés chrétiennes.
Il ne pouvait évidemment passer sous silence le synode diocésain, qui est à mi-course : « Comme évêque, je rends grâce à Dieu pour ce témoignage magnifique de la foi en vue d’exercer la mission de l’Eglise dans la société d’aujourd’hui. Jusqu’à mon dernier soupir, je remercierai tous ceux qui participent à ce grand élan du diocèse. (…) J’attends beaucoup des propositions qui me seront faites par l’assemblée synodale. Elles aideront mes collaborateurs proches et moi-même à discerner ce à quoi nous devons renoncer et ce qui devra être mis en route. Inutile de me dire qu’il faut faire mieux ce que nous faisons depuis cinquante ans. Nous n’en avons plus la force, ni les ressources. Nous avons à voir plus loin et très largement pour annoncer le Christ aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui. »
Trois projets intéressants
Mgr Harpigny s’est réjoui que soit mise en oeuvre au Parlement fédéral la proposition faite par la commission abus sexuels au sein de l’Eglise, proposition acceptée par les évêques et supérieurs religieux : « Le centre d’arbitrage a commencé ses travaux. Jusqu’à présent, je n’entends que des propos encourageants. » Quant aux points de contact diocésains et religieux, ils « font un travail apprécié par les victimes d’abus sexuels sur mineurs de la part de prêtres et de religieux dans le cadre d’une relation pastorale » et leur existence sera maintenue tant qu’il y aura des victimes.
Et d’aborder trois projets qui sont en ce moment sur la table des gouvernements et des parlements de notre pays : au Ministère de la Justice, la recherche de solutions pour les aumôneries de prison, qui s’inscrivent dans un cadre nouveau ; à la Région Wallonne, la préparation d’un décret sur les fabriques d’église, et donc sur les lieux de culte ; à la Fédération Wallonie-Bruxelles, le travail demandé pour les cours philosophiques, dont le cours de religion catholique fait partie. Mgr Harpigny estime que ces trois projets« sont intéressants, car ils permettent aux membres de l’Eglise catholique de mieux cerner sa mission, sa visibilité, dans la société actuelle. (…) Ils nous obligent, nous les catholiques, à dire qui nous sommes dans la société, au service du bien commun ou de l’intérêt général. »
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Diocèse de Tournai – © photo Diocèse de Tournai
