Le pape est bien arrivé au Liban. Dans le premier des ses sept discours, il a salué la convivialité libanaise et l’exemple que représentait ce pays en matière de collaboration entre diverses confessions. Mais a averti que cette convivialité ne sera profonde que si elle est enracinée en Dieu.
Arrivé en début d’après-midi (12h40 heure de Bruxelles) à l’aéroport international de Beyrouth, le pape a été accueilli par le Président de la République libanais, Michel Sleiman, (seul chef d’Etat arabe chrétien) ainsi que par le Patriarche des maronites d’Antioche et de tout l’Orient, sa Béatitude Béchara Boutros Raï, le Président du parlement libanais Nabih Berri, et le Président du conseil des ministres Nagib Miqati.
Une centaine de jeunes habillés en blanc rassemblés sur le tarmac ont crié de joie au moment de l’atterrissage, tandis que les cloches de toutes les églises du pays ont sonné et que 21 salves de canons saluaient l’arrivée du souverain pontife.
Dans le premier des ses sept discours prévus au Liban, le pape a évoqué d’emblée l’heureuse convivialité toute libanaise qui doit démontrer à l’ensemble du Moyen-Orient et au reste du monde que la collaboration et le dialogue respectueux entre les diverses confessions peuvent exister à l’intérieur d’une nation.
Fragile équilibre
Cependant, cet équilibre, qui est présenté partout comme un exemple, est délicat et menace de se rompre quand il est soumis à des pressions trop souvent partisanes voire intéressées. Le Pape appelle à la modération et à la sagesse. « La raison doit prévaloir sur la passion unilatérale ». Benoît XVI a par ailleurs averti que cette convivialité ne sera profonde que si elle est fondée sur un regard accueillant et une attitude de bienveillance envers l’autre, que si elle est enracinée en Dieu.
Mais son voyage ne s’adresse pas seulement au Liban et le pape a aussi salué paternellement tous les chrétiens du Moyen-Orient, les responsables orthodoxes et les représentants des diverses communautés religieuses : « Je viens aussi aujourd’hui symboliquement dans tous les pays du Moyen Orient comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami de tous les habitants de tous les pays de la région quelles que soient leur appartenance et leur croyance ».
Benoit XVI s’est ensuite rendu à Harissa, dans la basilique gréco-melkite de Saint-Paul, où il va signer l’exhortation apostolique post-synodale.
P.G. (avec news.va)