Ce dimanche 18 mars à Bruxelles, le Centre culturel et islamique Rida (auquel est rattachée la mosquée d’Anderlecht) avait planifié une « Marche Blanche ». Cette manifestation était organisée à la mémoire de l’imam Abdallah Badou décédé lundi dans l’incendie volontaire d’une mosquée chiite. Abdallah Dadou, âgé de 46 ans, était père de quatre enfants. L’homme était présenté comme « un être aimé par tout le monde », ouvert, bien intégré et souriant », qui ne « faisait pas de politique ».
Nous avons rencontré Kamel M’Rabet du Centre Rida. Pour lui, la marche visait à « empêcher que ce genre d’événement se reproduise ». Le porte-parole de la mosquée a également déclaré qu’il s’agissait d’un appel à la tolérance et au dialogue. Le cortège, qui a rassemblé 2.100 personnes, s’est élancé de la mosquée rue Docteur de Meersman pour rejoindre le Palais de Justice. Au départ, la place du Conseil à Anderlecht était noire de monde. Drapeaux belge et marocain s’y côtoyaient au milieu de calicots prônant la paix et la tolérance… Kamel M’Rabet dit également avoir été fortement touché par le geste de sympathie témoigné lors du passage du cortège aux abords de l’église Notre-Dame Immaculée de Cureghem lorsque les cloches se sont mises à sonner le glas…
Peu avant 17h, la marche s’est achevée dans le calme par un lâcher de ballons blancs et une minute de silence en mémoire des victimes de l’accident de Sierre.
GT
Découvrez les photos du rassemblement et écoutez l’Interview de Kamel M’Rabet (Porte-parole de la mosquée Rida)