L’évêque de Liège, Mgr Aloys Jousten, était l’invité de Fabrice Grosfilley ce vendredi matin sur les antennes de Bel-RTL. L’occasion d’évoquer les récents événements de Liège, mais aussi le sens de la fête de Noël.
« C’est le même qu’il y a 2000 ans. Bien sûr, les circonstances sont chaque année différentes et particulières. Ici, à Liège, cette année, Noël doit être un signal d’espérance au milieu d’un certain, désespoir qui peut s’établir dans la population et notamment parmi les jeunes », a-t-il déclaré. Interrogé sur la cohabitation entre l’aspect festif et religieux de la fête de la Nativité, souvent synonyme de cadeaux et de bon repas, sans plus, l’évêque a répondu que pour les chrétiens, il ne faut pas occulter cet aspect festif car Noël est une fête : « Dieu est venu vivre parmi nous et se mettre à table avec les hommes ». Et d’ajouter : « La fête est l’expression de ce que l’on porte dans son cœur ».
Evoquant le drame de la place Saint-Lambert, Mgr Aloys Jousten a estimé qu’elle doit nous conduire à relancer une lueur d’espoir pour avoir du courage dans le présent et le futur. « En tant que chrétiens, nous partageons le deuil des familles et la souffrance des victimes, mais nous devons être, malgré tout, des témoins d’espérance ».
Interrogé sur la mise en place d’une procédure d’arbitrage dans les cas d’abus sexuel au sein de l’Eglise, Mgr Jousten a affirmé que « personne ne sort indemne de l’avalanche de révélations que nous avons connue. Nous avons sous-estimé l’impact du traumatisme des victimes ». Pour lui, en acceptant la procédure d’arbitrage et l’indemnisation des victimes, l’Eglise reconnaît les dommages causés et les assume en tant qu’institution. « J’espère que c’est pris comme geste fort ».
Enfin, à propos de la crise et des licenciements chez Arcelor, Mgr Jousten s’est dit inquiet de l’évolution de la société et de l’impact de cette crise. Il a appelé toutes les forces vives à prendre les problèmes "à bras le corps" pour s’atteler à les résoudre.
JJD