Plus de 7.000 membres des Bnei Menashe, originaires du nord-est de l'Inde, seraient sur le point d'émigrer en Israël.
La "certitude" d'être une "tribu perdue" leur est apparue dans les années 1950. Elle est révélée par des rêves ou des transes de certains membres de la "collectivité de tribus" nommée Shinlung. Le message est clair : les Bnei Menashe doivent retourner à Sion. Insensiblement, des membres de la communauté pratiquent alors leur propre judaïsme. Dans les années 1990, des rabbins acceptent de les convertir formellement, leur ouvrant, de ce fait, les portes de l'émigration.
Plusieurs associations israélites, ainsi que des organisations chrétiennes sionistes, soutiennent le retour des Bnei Menashe. Tous sont convaincus de la portée prophétique du retour des "tribus perdues" en Israël. Installés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, les premiers Shinlung se sont bien intégrés. Leur arrivée renforce la démographie juive en Israël au grand bonheur des milieux sionistes religieux. Mais l'immigration est gelée en 2003, les autorités craignant une vague de migrants économiques sous prétexte de lointaines racines juives. De plus, au vu des tensions existant en Inde autour des démarches de conversion, l'annonce de la conversion de centaines ou milliers d'Indiens au judaïsme est délicate.
En 2005, le Grand Rabbin d'Israël reconnaît pourtant les Bnei Menashe comme "descendants d'Israël", une décision qui leur ouvre inéluctablement les portes de "Sion". Au mois de juin 2010, la Commission parlementaire israélienne de l'immigration et l'absorption a accepté de préparer une résolution demandant au gouvernement de valider le "retour" de 7.732 d'entre eux. Selon de récentes informations, le feu vert du gouvernement israélien devrait intervenir dans les prochaines semaines.
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