Le pape sermonne les responsables catholiques
A Fribourg-en-Brisgau Benoît XVI a dressé un tableau sévère
de l’Eglise allemande, le 24 septembre, devant des représentants du Conseil du
Comité central des catholiques du pays. Au séminaire de Fribourg-en-Brisgau, le
pape a déploré la "pauvreté" dans les relations humaines et dans le religieux, ainsi qu’une "crise de la foi".
"Si des observateurs arrivaient pour la première fois en Allemagne, a expliqué Benoît XVI, afin de vivre une semaine auprès d’une famille allemande moyenne, ils admireraient beaucoup de choses, par exemple le bien-être, l’ordre et l’efficacité. Mais, ils constateraient aussi beaucoup de pauvreté: pauvreté en ce qui concerne les relations humaines et pauvreté dans le domaine religieux".
Selon le pape, cette pauvreté est la conséquence du "relativisme subliminal", qui pénètre tous les domaines de la vie. Ce relativisme a une influence grandissante sur les relations humaines et sur la société, notamment sur ceux qui ne sont plus en mesure de se lier de façon inconditionnelle à un partenaire.
De façon inattendue, Benoît XVI a aussi consacré une partie de son discours à l’excès de rigidité structurelle de l’Eglise allemande, qui contraste avec un manque de foi. "En Occident, beaucoup de personnes ne trouvent aucun point de contact avec les Eglises institutionnelles et leurs structures traditionnelles", a-t-il fait remarquer.
Le pape a ensuite dit que l’Eglise de son pays "était organisée de manière excellente, mais où il y a excédent de structures par rapport à l’Esprit".
Et de conclure:
"La vraie crise de l’Eglise dans le monde occidental est une crise de la
foi. Si nous n’arrivons pas à un véritable renouvellement de la foi, toute
réforme structurelle demeurera inefficace". (apic/imedia/cp/nd/Ctb/TS)