Farah Hatim, chrétienne pakistanaise enlevée et islamisée de force
Un rapport détaillé sur le cas de Farah Hatim, la jeune femme catholique enlevée et islamisée de force au Pakistan, sera présenté dans les prochaines semaines au Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, à Genève. Le groupe d’ONG catholiques accréditées auprès l’ONU entend signaler ce cas flagrant d’abus des droits humains. On estime qu’au moins 700 cas de ce type ont lieu chaque année au Pakistan.
« Dominicans for Justice and Peace », « Franciscans International » et « Pax Romana » ont décidé de préparer ce rapport qui sera également présenté à d’autres ONG, chrétiennes ou non, afin d’obtenir leur soutien et de donner plus de poids à la demande. Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à Genève a d’ores et déjà donné son appui à cette démarche. Une fois le rapport reçu, le Haut Commissariat pour les droits de l’homme de l’ONU sera tenu, conformément aux statuts de l’organisation, d’ouvrir une enquête officielle.
« Il s’agit de faire émerger aux yeux de la communauté internationale un cas spécifique de violation des droits de l’homme et des libertés personnelles qui est emblématique. Nous le suivons très attentivement au travers de sources directes » a expliqué à l’agence Fides Morse Flores, Directeur des Programmes pour l’Asie-Pacifique de l’ONG « Franciscans International ».
L’exemple de Farah Hatim permet de mettre en lumière les 700 cas enregistrés officiellement chaque année de jeunes filles et jeunes femmes enlevées et converties. De nombreux autres cas similaires demeurent cependant dans l’ombre parce qu’ils ne sont pas dénoncés.
Entre temps, des sources de Fides à Lahore signalent que Khalid Shaeen, l’homme politique impliqué dans l’enlèvement de Farah Hatim aurait déjà été impliqué dans d’autres cas de ce genre, ayant par le passé enlevé deux jeunes filles musulmanes. Khalid Shaeen avait aidé le jeune musulman Zeehan Iliyas à enlever Farah, allant jusqu’à cacher la jeune femme chez lui. Il a démissionné de ses charges publiques une fois mise en évidence sa participation dans cette affaire.
(apic/MVL)
