Les attaques contre les églises chrétiennes, au Caire ont fait réagir le Patriarche copte catholique d’Alexandrie. Le Cardinal Naguib parle d’une "situation très sérieuse". Mais il a aussi confié à Aide à l’Église en Détresse qu'il voyait des signes d’espoir.
Le bilan des attaques contre des églises coptes au Caire, à la fin de la semaine dernière, est de douze personnes tuées, 200 blessés, trois lieux de culte incendiés, quatorze maisons détruites et de nombreux commerces pillés. A la suite de ces violences, le 9 mai dernier, le Président de l’université sunnite Al Azhar a rédigé avec les représentants de toutes les Églises une déclaration commune qui doit être communiquée au gouvernement militaire. Elle exige des mesures sérieuses afin de s’opposer avec la plus grande fermeté aux groupements prêts à recourir à la violence. Le chef de l’Église copte catholique a exprimé l’espoir que cela "serve au bien du pays". Il considère que le gouvernement militaire du pays prend désormais au sérieux le problème de la violence extrémiste. C’est la première fois que des attaques de ce genre aboutissent à des arrestations.
Au commencement de la révolution du 25 janvier de cette année, il n’y avait pas de différences entre chrétiens et musulmans. Au contraire, ils étaient d’accord quant à leurs objectifs et exigences, souligne le Cardinal Naguib. Cependant, à peine deux semaines plus tard, des extrémistes ont commencé à vouloir dominer, et on en est arrivé à des actes de violence contre les chrétiens. La propension à la violence augmente à chaque attaque. La racine de telles violences se situe dans le fait que les salafistes extrémistes incitent des "bandits des rues" à les rejoindre et à les soutenir.
AED/P.G.