Par la prière, par un don financier et maintenant par l’envoi de médicaments, François soutient la population sri lankaise. L’accès aux soins de santé reste particulièrement compliqué sur cette île, à cause de la crise sanitaire et économique.

C’est le site des missions étrangères de Paris qui l’annonce: Le pape François a récemment offert des médicaments au Sri Lanka, qui continue de lutter contre une crise économique sans précédent. Ces médicaments ont été remis des mains de Mgr Brian Udaigwe, nonce apostolique au Sri Lanka, au Dr Asela Gunawardena, directeur général des Services de Santé au sein du ministère de la Santé, en présence de représentants du gouvernement et de l’Église catholique locale.
Coup de pouce bienvenu pour les greffés du rein
La distribution du matériel médical a été coordonnée par Caritas Sri Lanka, en collaboration avec des responsables du ministère, afin de sélectionner les médicaments dont le pays a particulièrement besoin actuellement. Celui qui a été choisi, le tacrolimus, est un immunosuppresseur utilisé principalement en transplantation d’organes. Il est particulièrement crucial pour la prévention de rejet dans le cadre des greffes de rein. Les médicaments offerts proviennent d’un laboratoire indien, pour une valeur de plus de 10 millions de roupies (environ 25.300 euros).
Cette aide médicale vient s’ajouter à une liste conséquente de ce que le pape François fait pour ce pays d’Asie. En 2022, le pape avait versé 100.000 euros, l’équivalent d’un don qu’il venait de recevoir, à toutes les familles victimes des massacres de Pâques 2019. Le Saint-Père « reçoit beaucoup de demandes de la part de nombreux pays« , a rappelé le nonce apostolique, et « tout ce qu’il reçoit de la part de bienfaiteurs est distribué dans les pays et les communautés qui sont dans le besoin« .
10 % de la population sri-lankaise affectée par des problèmes rénaux
« Eglise d’Asie », le site des missions étrangères de Paris, a recueilli la réaction de Caritas Sri Lanka, responsable de l’aide médicale pour l’organisation locale. « Les médicaments seront distribués parmi les hôpitaux d’Anuradhapura [Province Centrale], de Karapitiy [Province du Sud] et de Vavuniya [Province du Nord] ». D’autres établissements médicaux recevront aussi des médicaments, « selon l’urgence et le besoin« , après évaluation du ministère de la Santé.
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est un problème majeur et grandissant au Sri Lanka, qui cause des difficultés considérables, en particulier parmi les plus démunis. Selon les statistiques, on a diagnostiqué un IRC chez au moins 164.000 patients dans le pays en 2020, avec plus de 10.500 décès liés à une insuffisance rénale.
Certaines études estiment que presque 10 % de la population sri-lankaise serait affectée par des problèmes rénaux. Aucune cause déterminée n’a été identifiée à ce jour. Vu la crise actuelle que traverse le pays, cela devient plus difficile de diagnostiquer correctement et de fournir des traitements adaptés, d’où un plus grand nombre de décès.
(d’après Eglise d’Asie)
📌 Au Sri Lanka, l’Eglise commémore les attentats de Pâques 2019