Jean-François Bernardini, le chanteur, auteur et compositeur du groupe corse I Muvrini se fait aussi, depuis près de dix ans, le chantre de la non-violence dans les écoles, les universités, les prisons… C’est à ce titre qu’il est l’invité de l’association « Sortir de la violence », le 12 octobre prochain.
Et si la non-violence était un équipement de vie, une marche vers un nouveau siècle des Lumières, un défi, une bataille culturelle, une urgence, une renaissance ? Et si la non-violence, outil et méthode « politique » au sens noble du terme, était le visage inattendu du XXIᵉ siècle? En artisan de la non-violence, Jean-François Bernardini nous invite à en découvrir les ressources et la puissance de transformation de nos vies.
La violence ne se limite pas qu’aux actes physiques, relève le chanteur de I Muvrini. Elle englobe aussi les problématiques du harcèlement à l’école, du burnout, de la discrimination des femmes, des étrangers, des personnes différentes… Or, »les neurosciences nous le confirment aujourd’hui, notre nature est beaucoup plus non violente que violente… Nous sommes des êtres d’empathie, de coopération. Mais nous nous sommes déconnectés de notre vraie nature. Comme il y a une malbouffe pour le corps, il y a une malbouffe verbale, comportementale, de la pensée qui nous coupe de notre nature. »
Jean-François Bernardini est l’un des fondateurs de la Fondation de Corse UMANI – « les passionnés de solutions qui changent le monde » – et du programme « Devenons artisans de la non-violence ». « On a commencé à être des petits semeurs et à se rendre dans des collèges, en France en Suisse. » Aujourd’hui, ce sont plus de 80.000 juniors et adultes initiés à la non-violence en Corse, sur tout le territoire français et en Europe. Ce programme est à présent enseigné sous forme de modules dans de nombreuses universités, mais pas encore en Belgique.
L’association « Sortir de la violence » est consciente du potentiel de non-violence en chacun de nous mais constate que bien souvent, nous sommes trop peu « armés » face à la violence et l’injustice. Elle considère que « l’art de la paix » est à la fois à la portée de tous et jamais atteint. « Plus nous cheminons dans la non-violence, plus nous comprenons qu’il n’existe pas de recette ou de technique miracle, mais qu’un ajustement et une prise de conscience permanents sont nécessaires, tout autant que le patient apprivoisement de notre propre violence. Cette pédagogie des mille petits pas suppose de s’entraider à s’entraîner… » C’est pourquoi elle organise des rencontres, échanges, interpellations, engagements… dont le but est de propager, humblement, un esprit de non-violence dans la société et dans le monde.
Jean-François a déjà donné plus de 450 conférences à travers la France entière, en Suisse, Nouvelle-Calédonie… pour éveiller et sensibiliser à ce merveilleux outil. Au fil de ses interventions, il a reçu de nombreux témoignages de l’impact que cela a eu sur le changement de regard… et de vie. Il raconte ainsi qu’un jeune, surnommé « Poutine » par tous ses condisciples, a compris que la violence ne menait qu’à la désolation et s’en était excusé. Deux mois plus tard, ce jeune était devenu délégué de classe…
Le 12 octobre prochain, Jean-François s’arrête en Belgique pour parler de ce merveilleux outil.
Où? Centre culturel de Braine-l’Alleud, 4 rue Jules Hans
Quand? Mardi 12 octobre à 20h00
Participation libre aux frais
En raison de la situation sanitaire, inscription nécessaire via ce lien
NG