Il y a 27 ans, le génocide perpétré contre les Tutsi a fait en moins de 100 jours (7 avril – 4 juillet) près d’un million de morts. Le génocide a causé la séparation de dizaines de milliers de familles, des jeunes disparus ont été coupés de leurs origines car disséminés au Rwanda, dans les pays limitrophes et de par le monde.
Sans corps, sans savoir si son enfant est mort ou vivant, le processus de deuil est bloqué. Pour l’être qui ne connaît pas ses origines, la construction identitaire est compromise.
Savoir d’où l’on vient, connaître le destin des êtres chers est un droit
inaliénable.
Ignorer et taire ces problématiques est lourd de conséquences pour la société
rwandaise actuelle et pour les générations futures.
L’indifférence et le silence qui empêchent des personnes et des collectivités
d’envisager sereinement leur avenir ne sont pas acceptables.
Nous appelons les pouvoirs publics rwandais et les institutions internationales à prendre en compte cette problématique, c’est en effet une question de santé publique, et à mettre en place des dispositifs qui permettent un traitement large des données.
Appel lancé par CCMES
Béatrice Mukamulindwa, forte de son expérience dans la recherche de ses 3 enfants, a créé l’asbl CCMES (Cri du Coeur d’une Mère qui Espère) au Rwanda et en Belgique.
CCMES assiste parents et enfants dans la recherche des leurs, enregistre des témoignages, récolte et recoupe des informations. Des recherches aboutissent ! Des familles sont réunies !
En proposant un travail sur les blessures intérieures, le deuil et l’identité, CCMES ouvre la voie de la survie à la vie.