Même si la collégiale n’accueille plus de célébrations, Bernard Carlier et Benoit Lebeau sont au poste le dimanche pour la messe et les vêpres.
Bernard Carlier en convient: c’est un peu triste de jouer dans une collégiale quasi-vide, sans pouvoir compter sur l’assemblée qui chante. Mais les deux organistes de Sainte-Waudru ont néanmoins répondu présents à l’appel que leur a lancé le doyen André Minet. Chaque dimanche, ils sont à Mons pour faire chanter leur instrument favori: « Nous jouons, en alternance, Benoit et moi, pour les deux célébrations dominicales: l’eucharistie à 11h et les vêpres à 17h. Nous jouons même plus longtemps que d’habitude puisque c’est tout au long de la célébration, donc une heure environ, et pas uniquement pour les parties habituellement dévolues à l’orgue. Notre répertoire est celui du temps liturgique, donc nous interprétons en ce moment des pièces du temps pascal. »
Il faut bien souligner que, comme toutes les églises, la collégiale montoise reste ouverte: moyennant les consignes désormais bien connues, chacun peut donc pousser les portes et s’asseoir dans l’édifice pour écouter et prier.
Retraité de l’enseignement – il était directeur d’une académie de musique – Bernard Carlier vit sereinement son temps de confinement chez lui à Ransart, dans la région de Charleroi: il joue, il compose sur l’orgue de sa maison. Et il a même donné de petits concerts via facebook… Ainsi le 9 avril, jour de la fête de Sainte-Waudru, les habitués de la page des Collégiades ont pu l’écouter jouer des airs montois de la descente de la châsse. Et les deux compères ont pu exhumer quelques archives de l’édition 2019 de la Ducasse. En attendant la prochaine édition…
Bernard Carlier (à gauche) et Benoit Lebeau (à droite) n’abandonnent pas les grandes orgues de la collégiale Sainte-Waudru