Message de Pentecôte de Mgr Jean-Pierre Delville


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Message de Pentecôte de Mgr Jean-Pierre Delville
Par Diocèse de Liège
Publié le - Modifié le
8 min

Sous le titre « Viens, Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour », Mgr Jean-Pierre Delville s'adresse aux communautés chrétiennes et à tous les citoyens dans le diocèse de Liège. Lisez le message intégrale en français et allemand ci-après.

Message de Pentecôte

Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

« Viens, Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles.
Allume en eux le feu de ton amour. »

Chers Amis, ce beau chant que l’Église chante à la Pentecôte, avant la lecture de l’évangile de la messe, vous risquez d’en être privés cette année à cause du confinement ! À défaut d’entendre ce chant en communauté, nous pouvons le méditer et l’appliquer à notre vie. Nous pourrions dire, par exemple : « Viens, Esprit Saint ! Sois présent dans ce temps de pandémie et d’incertitude ! Donne-nous ton souffle, quand nous sommes épuisés ! Renouvelle notre cœur quand nous sommes découragés ! Allume en nous le feu de ton amour, pour que nous sortions de l’isolement et de la solitude ».

Oui, nous avons besoin de cet Esprit qui éclaire nos vies et notre quotidien. C’est comme pour les premiers disciples de Jésus. La Pentecôte, ce fut un jour de bouleversement pour eux. Jusque là, ils se sentaient menacés et restaient renfermés dans une maison à Jérusalem. Au fond, ils étaient confinés, par peur et par prudence. Mais au jour de la Pentecôte, ils ont reçu une force nouvelle, ils ont vécu un choc. Ils ont reçu l’Esprit de Dieu dans leur vie. Cela leur a donné une capacité de parler du Christ et de témoigner de sa résurrection.

C’est pourquoi j’appelle de tous mes vœux une nouvelle Pentecôte aujourd’hui. Notre monde doit vivre une révolution de l’amour ; il doit pratiquer davantage la justice et la solidarité.

La Pentecôte, c’était déjà une fête pour les juifs du temps de Jésus. Elle arrive cinquante jours après Pâques. Le cinquantième jour, c’est le jour qui couronne sept semaines de sept jours, c’est-à-dire quarante-neuf plus un. Sept signifie la perfection, sept semaines signifient la perfection au carré. La Pentecôte c’est donc la perfection de Pâques. Pour le monde juif, si Pâques rappelle la sortie d’Égypte, la Pentecôte rappelle le don de la Loi par Dieu au Sinaï, après sept semaines de cheminement au désert. La Loi s’appelle aussi le Décalogue, ce qui signifie dix paroles. Il s’agit de dix paroles de vie. Il s’agit d’un langage nouveau, d’un langage de l’amour.

C’est dans ce contexte que les disciples de Jésus s’étaient rassemblés à la fête de la Pentecôte, comme nous le racontent les Actes des Apôtres (Ac 2,1-11). À leur tour, ils ont reçu une parole de vie. Ils ne la gardent pas pour eux, ils sortent de la maison et se mettent à parler en rue. Et les gens les comprenaient dans leur propre langage. Les disciples parlent une langue qui rejoint le langage des gens. On pourrait dire qu’ils parlent la langue de l’amour, qui est une langue universelle.

Nous avons grand besoin de témoins de cet amour dans notre monde, où il règne tant de guerres et de violence. C’est pourquoi j’ai la joie d’annoncer en ce dimanche de Pentecôte que notre diocèse va renouveler son staff, c’est-à-dire son Conseil épiscopal, en vue de renouveler la communication de l’évangile. Un nouveau vicaire épiscopal est nommé pour l’Ostbelgien, c’est l’abbé Emil Piront, actuel vicaire épiscopal à la formation chrétienne. Il va remplacer Mme Fina Keifens, que je remercie de tout cœur pour son engagement infatigable et sa foi inébranlable. Elle gardera des fonctions dans le Chantier paroisses du diocèse de Liège. Un nouveau vicaire général est nommé : le chanoine Eric de Beukelaer, remplace l’abbé Alphonse Borras, que je remercie chaleureusement aussi pour l’immense contribution qu’il a apportée au diocèse de Liège depuis les 19 ans qu’il exerce la mission de vicaire général avec talent et compétence, en particulier dans le « Chantier paroisses ».

En organisant de façon nouvelle la curie du diocèse de Liège, je désire valoriser la collaboration entre tous les acteurs pastoraux. L’engagement de nombreux laïcs en position de responsabilité enrichit le fonctionnement d’Eglise, de manière notable, par de nouvelles compétences et de nouvelles sensibilités, à côté de celles des prêtres, des religieuses et des religieux. C’est pourquoi, notre nouveau Conseil épiscopal accordera une grande attention à l’accompagnement humain des personnes qui sont engagées dans l’Église. Comme dit l’apôtre Paul : « Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur » (1 Co 12, 4-5).

La Pentecôte, c’est donc le signe d’une nouvelle espérance pour notre diocèse de Liège et pour l’Église de l’Ostbelgien. La Pentecôte, c’est l’espérance de la paix dans le monde, car la Pentecôte manifeste la compréhension de toutes les langues et de toutes les cultures du monde. La Pentecôte, c’est une fête de l’espérance pour chacun de nous, car elle ouvre un temps nouveau, dans lequel l’Esprit de Dieu est actif dans chacun de nos cœurs, malgré les épreuves du moment.

J’invoque donc la venue de l’Esprit Saint sur notre diocèse et sur tous ceux qui s’y engagent. « Viens Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour ».

Liège, le 31 mai 2020.

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Pfingstbotschaft

Jean-Pierre Delville, Bischof von Lüttich

„Komm, Heiliger Geist! Erfülle die Herzen deiner Gläubigen.
Entzünde in ihnen das Feuer deiner Liebe.“

Liebe Freunde, dieser Ruf, der in der Liturgie an Pfingsten vor der Lesung des Evangeliums gesprochen oder gesungen wird, könnte Ihnen in diesem Jahr wegen der sanitären Maßnahmen im Rahmen der Coronakrise vorenthalten werden! Auch wenn wir diesen Ruf in der Pfarrgemeinschaft nicht hören dürfen, können wir doch darüber meditieren und ihn auf unser Leben anwenden. Wir könnten zum Beispiel sagen: „Komm, Heiliger Geist! Sei präsent in dieser Zeit der Pandemie und der Ungewissheit! Gib uns Deinen Atem, wenn wir erschöpft sind! Erneuere unsere Herzen, wenn wir entmutigt sind! Entzünde in uns das Feuer deiner Liebe, damit wir aus der Isolation und Einsamkeit herauskommen“.

Ja, wir brauchen diesen Geist, der unser Leben und unseren Alltag erleuchtet. Es ist wie bei den ersten Jüngern Jesu. Pfingsten war für sie ein Tag des Umbruchs. Bis dahin fühlten sie sich bedroht und blieben in einem Haus in Jerusalem eingeschlossen. Bis dahin hatten sie sich aus Angst und Vorsicht zurückgezogen. Doch am Pfingsttag erhielten sie neue Kraft, sie erlebten einen Schock. Sie empfingen den Geist Gottes in ihrem Leben. Dies gab ihnen die Fähigkeit, über Christus zu sprechen und seine Auferstehung zu bezeugen.

Deshalb wünsche ich mir heute ein neues Pfingsten. Unsere Welt muss eine Revolution der Liebe erleben; sie muss mehr Gerechtigkeit und Solidarität praktizieren.

Pfingsten war bereits zur Zeit Jesu ein Fest für die Juden. Es fand fünfzig Tage nach Ostern statt. Der fünfzigste Tag ist der Tag, der sieben Wochen von jeweils sieben Tagen krönt, das heißt neunundvierzig plus einen. Sieben bedeutet Perfektion, sieben Wochen bedeuten Perfektion im Quadrat. Pfingsten ist also die Vollendung des Osterfestes. Wenn Ostern für die jüdische Welt an den Auszug aus Ägypten erinnert, so erinnert Pfingsten an das Geschenk des Gesetzes durch Gott auf dem Sinai, nachdem das Volk sieben Wochen lang in der Wüste unterwegs war. Das Gesetz wird auch Dekalog genannt, was zehn Worte bedeutet. Es geht um zehn Worte des Lebens. Es ist eine neue Sprache, eine Sprache der Liebe.

In diesem Zusammenhang hatten sich die Jünger Jesu am Pfingstfest versammelt, wie uns die Apostelgeschichte berichtet (Apg 2,1-11). Wie Moses erhielten auch sie ein Wort des Lebens. Sie behielten es nicht für sich, sie gingen aus dem Haus und begannen, auf der Straße zu sprechen. Und die Menschen verstanden sie in ihrer eigenen Sprache. Die Jünger sprachen eine Sprache, die sich mit der Sprache des Volkes verband. Man könnte sagen, dass sie die Sprache der Liebe sprechen, eine universelle Sprache.

Wir brauchen dringend Zeugen dieser Liebe in unserer Welt, in der es so viel Krieg und Gewalt gibt. Deshalb freue ich mich, an diesem Pfingstsonntag ankündigen zu können, dass unsere Diözese ihren Mitarbeiterstab, d.h. ihren Bischofsrat, erneuern wird, um die Vermittlung des Evangeliums zu erneuern. Für Ostbelgien wurde ein neuer bischöflicher Vikar ernannt, Emil Piront, der derzeitige bischöfliche Vikar für die christliche Ausbildung. Er wird Frau Fina Keifens ersetzen, der ich von ganzem Herzen für ihren unermüdlichen Einsatz und ihr unerschütterliches Vertrauen danke. Sie wird weiterhin bei der „Baustelle Pfarren“ mitarbeiten.

Ein neuer Generalvikar ist ernannt worden: Domherr Eric de Beukelaer wird Alphonse Borras ersetzen, dem ich ebenfalls herzlich für seinen immensen Einsatz danke. In 19 Jahren hat er die Mission des Generalvikars mit Talent und Kompetenz in der Diözese Lüttich erfüllt, insbesondere was die Baustelle Pfarren angeht.

Mit der Neuorganisation der Kurie der Diözese Lüttich möchte ich die Zusammenarbeit zwischen allen pastoralen Akteuren verbessern. Das Engagement vieler Laien in verantwortungsvollen Positionen bereichert das Funktionieren der Kirche in bemerkenswerter Weise mit neuen Fähigkeiten und neuen Sensibilitäten, neben denen von Priestern und Ordensmännern und -frauen. Deshalb wird unser neuer Bischofsrat der menschlichen Begleitung derer, die sich für die Kirche engagieren, große Aufmerksamkeit widmen. Wie der Apostel Paulus sagt: "Die Gnadengaben sind verschieden, aber es ist derselbe Geist. Die Dienste sind verschieden, aber es ist derselbe Herr" (1 Kor 12,4-5).

Pfingsten ist daher ein Zeichen der neuen Hoffnung für unsere Diözese Lüttich und für die Kirche in Ostbelgien. Pfingsten ist die Hoffnung auf Frieden in der Welt, denn Pfingsten manifestiert das Verständnis aller Sprachen und Kulturen der Welt. Pfingsten ist ein Fest der Hoffnung für jeden von uns, denn es eröffnet eine neue Zeit, in der der Geist Gottes in all unseren Herzen trotz der gegenwärtigen Prüfungen aktiv ist.

Ich rufe daher das Kommen des Heiligen Geistes auf unsere Diözese und auf alle, die sich dafür einsetzen, herab. „Komm, Heiliger Geist! Erfülle die Herzen deiner Gläubigen. Entzünde in ihnen das Feuer deiner Liebe“.

Lüttich, den 31. Mai 2020.


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