Aujourd’hui, 5 juin, c’est la journée mondiale de l’environnement, instituée par l’ONU en 1972, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’environnement de Stockholm. Cette année, 6176 événements sont programmés dans le monde pour ce worldenvironmentday dont le thème est « combattre la pollution de l’air ».
Chaque Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin et hébergée dans un pays différent, est organisée autour d’un thème qui attire l’attention sur une préoccupation environnementale particulièrement urgente. Le thème de cette année est « La pollution de l’air », devenue désormais un problème mondial majeur. L’ONU a ainsi créé le hashtag #combattrelapollutiondelair pour sensibiliser le monde via les réseaux sociaux. Choisi par la Chine en tant qu’hôte des célébrations de la Journée pour 2019, le thème de cette année nous invite tous à réfléchir à la manière dont nous pouvons changer notre quotidien afin de réduire la pollution atmosphérique que nous produisons (et respirons !) et donc de contrecarrer sa contribution au réchauffement de la planète et ses effets sur notre santé.
Hier, aujourd’hui et demain!
« L’humanité rendait le monde malade« , explique un grand-père à sa petite-fille dans une vidéo de sensibilisation, diffusée par l’ONU à l’occasion de cette journée mondiale de l’environnement 2019. « Mais, tu sais, sans le courage de quelques-uns, le destin de l’humanité et de notre monde aurait pu être très différent« , raconte un autre grand-père à son petit-fils. Puis, un jour historique est arrivé. Parce qu’ils ont décidé de devenir une force positive de la nature, « La vie a pu renaître » apprend-on en découvrant une grand-mère qui jardine avec son petit-fils puis des images des marches pour le climat à travers le monde. Mais quel était ce jour? Pour le savoir, regardez la vidéo.
Différents facteurs
La quantité de pollution que nous respirons dépend de nombreux facteurs, tels que l’accès à une énergie propre pour la cuisson et le chauffage, l’heure de la journée et les conditions météorologiques. Par exemple, l’heure de pointe est une source évidente de pollution locale, mais la pollution atmosphérique peut parcourir de longues distances, parfois à travers les continents, en fonction des conditions météorologiques internationales.
Personne n’est à l’abri de cette pollution qui provient de cinq sources humaines principales. Ces sources rejettent toute une gamme de substances, dont le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, le dioxyde d’azote, l’oxyde d’azote, l’ozone troposphérique, les particules, le dioxyde de soufre, les hydrocarbures et le plomb, toutes ces substances étant nocives pour la santé.
La pollution atmosphérique peut sembler un problème complexe, mais, selon l’ONU, chaque citoyen peut agir à son échelle pour la réduire. Pour cela, comprendre les différents types de pollution et leurs effets sur notre santé et l’environnement contribuera à prendre des mesures pour améliorer l’air qui nous entoure. Les cinq sources majeures de pollution atmosphérique recensées par l’ONU sont l’agriculture, les ménages, les industries, les transports et les déchets.
Assainir l’air intérieur
La principale source de pollution atmosphérique domestique est la combustion à l’intérieur des logements de combustibles fossiles, de bois et d’autres combustibles à base de biomasse pour cuisiner, chauffer et éclairer les habitations. Environ 3,8 millions de décès prématurés sont causés chaque année par la pollution de l’air intérieur dont la grande majorité d’entre eux surviennent dans les pays en développement.
Sur 193 pays, 97 pays sont parvenus à atteindre le taux de plus de 85% le pourcentage de ménages ayant accès à des combustibles moins polluants. Cependant, trois milliards de personnes continuent à utiliser des combustibles solides et des feux à ciel ouvert pour la cuisine, le chauffage et l’éclairage. L’adoption de foyers et de combustibles plus modernes et plus propres réduit les risques de maladie et sauve des vies.
Transports: moins et mieux
Sur le plan mondial, le secteur des transports génère près d’un quart des émissions de dioxyde de carbone liées à l’énergie, et cette proportion augmente sans cesse. Les émissions générées par les transports sont associées à près de 400 000 décès prématurés. Près de la moitié des décès dus à la pollution de l’air imputable aux transports sont dus aux émissions de diesel, tandis que les personnes vivant à proximité des principales artères de la circulation ont 12% plus de risques de souffrir de démence.
La réduction des émissions des véhicules est une intervention importante pour améliorer la qualité de l’air, en particulier dans les zones urbaines. Les politiques et les normes qui exigent l’utilisation de carburants plus propres et de normes avancées en matière d’émission des véhicules peuvent réduire les émissions de ces véhicules de 90% ou plus.
Trier, composter, recycler
La combustion des déchets à ciel ouvert ainsi que les déchets organiques dans les décharges rejettent dans l’atmosphère des dioxines, des furannes, du méthane et du carbone noir nocifs. À l’échelle mondiale, environ 40% des déchets sont brûlés à ciel ouvert. Le problème est particulièrement grave dans les régions en urbanisation et les pays en développement. La combustion à ciel ouvert de déchets agricoles et / ou municipaux est pratiquée dans 166 pays sur 193.
L’amélioration de la collecte, de la séparation et de l’élimination des déchets solides réduit la quantité de déchets brûlés ou enfouis. La séparation des déchets organiques et leur transformation en compost ou en bioénergie améliorent la fertilité du sol et constituent une source d’énergie alternative. Réduire environ un tiers de tous les aliments perdus ou gaspillés conduit à améliorer la qualité de l’air.
S.D.
Illustration : pixabay CCO