Elles sont toutes originaires du Brésil. Membres d'une communauté née en 1995 et qui a placé l'évangélisation au cœur de sa mission, elles viennent d'investir la cure de l'église Sainte-Elisabeth, en plein centre-ville montois. Pour se mettre au service de notre diocèse.
Carmélia, 34 ans, Claudia, 36 ans, et Vania, 33 ans, sont arrivées en Belgique à la mi-mars. Pour repartir très vite vers Rome, où se déroulait l'une des trois retraites annuelles auxquelles participent tous les membres de Palavra Viva en Europe. De retour dans la cité du Doudou, à un jet de pierre de la Grand-Place, elles s'affairent maintenant à nettoyer, ranger et installer la maison qui leur a été allouée par le diocèse. Si tout va bien, elles seront rejointes dans quelque temps par Bruna (19 ans), Danielle (28 ans) et Cleonice (21 ans), qui attendent leur visa pour pouvoir quitter le Brésil.
En 2018, Palavra Viva fête 15 ans de présence sur le continent européen. Les trois premières laïques consacrées installées à Mons ne sont d'ailleurs pas arrivées directement d'Amérique du Sud mais bien de France, et plus précisément des implantations de Gap, Bayonne et Périgueux où elles ont séjourné parfois pendant plusieurs années. « Lugano, en Suisse, a été la première maison ouverte en Europe par notre communauté », explique Carmélia. « Aujourd'hui, en-dehors du Brésil, nous avons aussi huit lieux en France, quatre en Italie - dont trois à Rome -, et des maisons sont ouvertes en Espagne, au Portugal et même en Australie. »
De g. à d. : Anna Carolina (venue d'Aix-en-Provence pendant quelques jours pour aider les nouvelles venues à s'installer), Carmélia, Vania et Claudia |
Une attention aux jeunes et aux familles
Si Palavra Viva a décidé de venir s'implanter également en Belgique, c'est sur une intuition de son fondateur, Alysson Norberto. « Il a ressenti le besoin d'être en Belgique, d'y installer une communauté et d'aider l'Eglise belge », précise Carmélia. C'est via le diocèse de Cambrai, qui entretient des relations régulières et fructueuses avec notre diocèse, que les démarches ont été entreprises pour permettre cet ancrage montois.
Comme dans toutes leurs « maisons », les membres de la communauté souhaitent se mettre au service de l'évangélisation dans l'ensemble du diocèse : « Nous ne sommes pas liées à une paroisse, nous voulons aller partout dans le diocèse, et nous adresser tout spécialement aux jeunes et aux familles. » L'antenne montoise de Palavra Viva compte ainsi entrer en contact avec les prêtres et les groupes actifs dans les différentes unités pastorales afin de présenter son projet, notamment pour organiser des semaines missionnaires.
Vivre de la Providence
« Nous ferons aussi des propositions spécifiques à Mons, là où nous vivons », insiste Carmélia. « Nous pourrions préparer des soirées de miséricorde, des repas chez nous,... Des moments destinés à des personnes éloignées de la foi ou en recherche d'un lieu pour se ressourcer. »
La spiritualité de Palavra Viva s'inspire beaucoup de l'esprit de pauvreté et de joie de saint François d'Assise et de l'intuition missionnaire de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Depuis la création de sa toute première maison, la communauté a fait le choix de s'en remettre à la Providence et de vivre essentiellement des dons qui lui sont faits. La cure de l'église Sainte-Elisabeth a été mise à la disposition du nouveau petit groupe montois, mais ses membres devront en assumer les charges et assurer leur quotidien : « Nous faisons appel aux gens du diocèse », sourit Carmélia. « Toute aide sera la bienvenue, que ce soit des petits coups de main dans la maison ou des dons de nourriture, de vêtements. »
Une façon aussi d'aller à la rencontre des gens, de parler, d'échanger et de partager ce qui les fait vivre.
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