On peut tenter de comparer la catéchèse d’initiation à la démarche d’immersion linguistique à l’école : on plonge dans un univers nouveau, souvent inconnu, et on acquiert la connaissance de cet univers en s’y mouvant, parfois en tâtonnant, plutôt par osmose que par apprentissage conscient.
En France, on aime parler en catéchèse du bain ecclésial. Cette expression imagée nous aide à garder en mémoire que la catéchèse est un plongeon et pour qu’il y ait plongeon, il faut de l’eau… Le milieu naturel de la catéchèse –son eau– c’est la communauté chrétienne. La vie de foi chrétienne a besoin d’autres croyants. Comme le dit le fameux dicton : Un chrétien seul, c’est un chrétien en danger. Et donc : un catéchiste seul, c’est un catéchiste en danger ; un enfant seul en catéchèse est en danger… Danger de quoi ? Comme un petit enfant, le croyant, à tout âge, a besoin d’être stimulé dans sa vie de foi par d’autres. Un nouveau-né qu’on ne touche pas, à qui on ne parle pas, ne va pas pouvoir se développer et grandir. De même, un croyant a besoin d’expérimenter sa foi avec d’autres, de se confronter à leur manière de vivre leur relation avec Dieu pour construire sa propre foi. D’autant plus que, comme chrétiens, nous croyons que Dieu nous parle aussi à travers les personnes que nous côtoyons.
Lire la suite de cet article de Jolanta Mrozowska, responsable du Service de la Catéchèse. Cet article est paru dans le Porte-Voix n°69 de mars-avril 2018.