Elle vivra en Pologne ses troisièmes JMJ. Nous avons évoqué avec elle son parcours.
Elle vit le plus souvent à Tournai, à deux pas de l’évêché où elle travaille à mi-temps comme secrétaire du Service pastoral des jeunes du diocèse. Mais elle se rend aussi deux fois par semaine à Bruxelles, pour son autre temps partiel au secrétariat de la Nouvelle revue théologique. Et elle revient régulièrement chez ses parents dans la région de Beaumont, où elle anime un groupe + 13.
C’est à Renlies que Céline, qui vient d’avoir 26 ans, a passé sa jeunesse. «J’allais à la messe et étais active dans la paroisse, mais sans connaître d’autres jeunes.» Quand elle arrive à Namur pour entamer ses études en Romanes, Céline élargit ses horizons. «J’ai participé au groupe de prière Saint-Damien et je m’y suis fait des amis. J’aimais aller à Tibériade, j’appréciais la spiritualité qu’on y trouve. Et c’est donc tout naturellement que j’ai été aux JMJ de 2011 en Espagne avec la fraternité.»
«En vous accueillant, j’ai accueilli le Christ»
De ses premières JMJ, Céline garde de nombreux souvenirs marquants. D’abord des pré-JMJ, vécues en itinérance vers Ciudad Rodrigo, diocèse espagnol frontalier du Portugal. «Nous sommes partis par groupes de cinq en itinérance, en mendiant notre nourriture et notre logement. Nous avons été accueillis très généreusement par des habitants de villages pourtant pauvres. Une des fraternités avait logé chez l’évêque du lieu qui avait alors averti ses prêtres pour qu’ils accueillent bien les jeunes qui viendraient frapper à leur porte. C’est ainsi qu’un jour le curé de la paroisse avait commandé des tartes à la boulangerie alors que nous n’avions pas annoncé notre venue! Une autre fois, nous étions chez une dame juste avant d’aller à la messe. Elle ne nous a pas accompagnés car elle n’avait pas eu le temps de se préparer. Mais elle nous a dit: 'En vous accueillant, j’ai accueilli le Christ'. En arrivant à Ciudad Rodrigo, nous avons changé d’ambiance, c’était très animé, voire bruyant…»
«Nous étions réunis autour de celui que nous cherchons…»
Et puis Madrid: «Un des temps forts fut la veillée finale le samedi avec le pape Benoît XVI: en un instant, les jeunes sont capables de passer de la joie et des chants à l’intériorité. Le moment le plus impressionnant était sans conteste le temps d’adoration proposé aux deux millions de jeunes, qui sont restés en silence durant de longues minutes alors que, peu avant, une tempête et un violent éclataient. Tous, nous étions réunis autour de celui que nous cherchons: le Christ.»
L’été 2011 marque un cap pour Céline: après les JMJ, elle quitte Namur pour poursuivre ses études à Louvain-la-Neuve. Et c’est de manière évidente qu’elle décide de faire partie du kot communautaire Saint-Damien, qui émane de Tibériade. Ce qui l’amène à la paroisse étudiante, puisque les kots chrétiens animent à tour de rôle la messe du mercredi.
A la découverte du diocèse
2011 est décidément un tournant puisqu’elle découvre une autre facette du diocèse en tant que déléguée au synode. Du diocèse de Tournai, elle ne connaissait alors que la Thudinie. «La veille de la première session, nous nous sommes réunis à quelques jeunes pour préparer la présentation des conclusions du Livre Blanc. Et comme cela s’était bien passé, nous avons continué à venir à Bonne-Espérance chaque vendredi soir précédant une session.» Céline participe alors aux week-ends diocésains et à d’autres activités pour jeunes. Et, lorsqu’elle atteint l’âge - fatidique - de 25 ans, le Service pastoral des jeunes lui propose de rejoindre son équipe comme secrétaire à mi-temps. Et voilà comment Céline, déjà secrétaire à mi-temps à la Nouvelle revue théologique, se retrouve à Tournai…
Rendez-vous au «Come&See»
Entretemps, il y a eu les JMJ de Rio, en 2013. Elle ne se rend pas au Brésil mais participe activement au festival
«Come&See» qui précède. «Les JMJ ce n’est pas seulement dans le pays de destination. Les pré-JMJ sont aussi importantes, elles permettent de rendre l’événement proche et accessible.»
Cette année, Céline combine le festival Come&See et les JMJ à Cracovie. Dès ce dimanche 10 juillet, elle parcourra la Belgique durant une semaine, de Braine-l’Alleud à Battice, en passant par Fleurus le lundi. Ensuite, avec une septantaine d’autres jeunes du diocèse, elle se rendra à Lublin puis à Cracovie. Avec une double casquette: comme coordinatrice pour le diocèse de Tournai et à titre personnel. Mais les «cumuls», Céline a l’habitude de les assumer…
Propos recueillis par Hubert WATTIER