Dans le cadre de l'année sainte de la miséricorde, Monseigneur Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, invite les membres de l’Eglise de Bruxelles (toutes langues et rites confondus) à parcourir ensemble, le samedi 7 mai, la dizaine de kilomètres qui séparent les bords de la Senne (au sud-ouest de la ville) de Hal. Ceci pour rejoindre et franchir ensemble la Porte sainte de la basilique Saint Martin.
Pourquoi un pèlerinage?
Faire un pèlerinage, c'est parcourir un itinéraire qui mène vers un lieu saint. Si le pèlerinage est lié à un déplacement géographique, il peut aussi provoquer un déplacement intérieur, une démarche de conversion. Les efforts, le rythme de la marche, les chants, la méditation, le silence: tout contribue à associer le corps à la démarche spirituelle que l'on souhaite vivre. Au fil de l'eau, on s’ouvre à la force de changer, de transformer le cœur, de raviver la foi. Personne n’est un croyant isolé. Partir ensemble en pèlerinage, avec toute l'Eglise de Bruxelles, permettra de découvrir avec une clarté nouvelle que c'est au sein de son Eglise que le Seigneur vient rejoindre chacun pour donner sa miséricorde à tous.
Pourquoi Hal?
Hal est depuis le Moyen-Age un lieu important de pèlerinage et de dévotion mariale, vers lequel convergent encore des milliers de pèlerins. Chaque année, ils viennent y prier Notre-Dame de Hal, une vierge noire offerte par sainte Elisabeth de Hongrie, et amenée à Hal en 1267. La ville de Hal fut assiégée deux fois: en 1489 par Philippe de Clèves, et en 1580 par les protestants de Bruxelles sous la conduite de Olivier van Tympel. La tradition raconte que si la ville et l’église furent épargnées, c’est grâce à l’intervention de la Vierge miraculeuse. Apparue sur les fortifications, elle aurait intercepté les boulets de canons; d’où sa couleur actuelle. Une trentaine de ces boulets se trouvent dans une niche au fond de l’église, sous la tour. La Vierge de Hal est représentée allaitant son enfant; comme l’image d’une mère qui nous garde en son sein.
Passer la Porte de la Miséricorde
Toute personne franchit quotidiennement des portes. Mais en franchissant la Porte sainte, c’est un rappel du baptême: ce jour-là le chrétien a franchi la Porte de l'Eglise. Depuis, il appartient à la famille des chrétiens, des pécheurs pardonnés. «Amen, Amen, je vous dis: Moi je suis la porte des brebis… Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra entrer; il pourra sortir et trouver un pâturage» (Jean 10).
Passer la Porte sainte, c'est un acte de foi. C'est croire que quelqu'un attend, Jésus le Christ, le Fils du Dieu vivant. C'est lui offrir la possibilité de rejoindre l’homme. C’est désirer faire l’expérience d’un Dieu qui console, pardonne, relève, donne l’espérance. "En passant la Porte sainte, nous nous laisserons embrasser par la miséricorde de Dieu, et nous nous engagerons à être miséricordieux avec les autres comme le Père l'est avec nous" (Bulle d'indiction du pape François, Le visage de la miséricorde, §13).
Tous les renseignements pratiques sur la page Catho-Bruxelles.be
Au fil de l’eau : L’Église catholique à Bruxelles en marche vers Hal