La paroisse Saint-Etienne d'Ohain est une des dernières à encore organiser trois processions annuelles: une en juin, la suivante le 15 août et la dernière fin septembre, celle de Sainte-Wivine et du Très Saint Sacrement.
Et ce dimanche 11 octobre, la paroisse fêtera le 300e anniversaire de l’arrivée de la relique de la sainte à Ohain, plus précisément au Château d’Ohain avant qu'elle ne soit transférée à l’église Saint-Etienne en 1719, dans une nouvelle châsse en argent, par Mgr Vandernoot, futur évêque de Gand.
Depuis 1755
Wivine, voilà un prénom bien de chez nous! Première abbesse du monastère de Grand-Bigard, qu'elle fonda en 1129, cette descendante d'Hugues d'Oisy, châtelain de Cambrai, est née en 1103.
Dès l’âge de 15 ans, elle a souhaité se retirer du monde et se consacrer à Dieu dans la chasteté complète. Parmi ses prétendants se trouvait un certain aristocrate du nom de Richard qui en aurait été affecté au point d’en tomber malade. Mais Wivine obtint sa guérison avant de mettre son projet à exécution, à 23 ans. Elle quitte alors la maison paternelle et, avec quelques compagnes, se construit un oratoire et un simple ermitage dans un bois près de Bruxelles, à Grand-Bigard. Comme le nombre de ses disciples augmente, le duc Godefroid de Brabant lui offre un terrain pour y construire un prieuré (1133). La règle de saint Benoît y est adoptée, mais la fondation ne devient un prieuré que beaucoup plus tard (en 1245). Les moniales se placent sous la tutelle de l’Abbaye d'Affligem (près d’Alost). La fondation reçut très longtemps la protection et les faveurs de la famille ducale de Brabant. Sur la fin de sa vie, Wivine (qui était sans doute supérieure, même si aucun document ne l’atteste) doit faire place à l’opposition de ses moniales qui lui reprochent ses trop sévères austérités.
Wivine meurt à Grand-Bigard dans son monastère le 17 décembre 1170, jour qui devint celui de sa fête.
Dès après sa mort, le culte à Sainte-Wivine se propagea et prit de l'ampleur. De nombreux pèlerins rallièrent l'église d'Ohain pour prier la sainte et l'invoquer afin de lutter contre les maux de gorge et d'yeux, la pleurésie, les fièvres, tant pour les personnes que pour les animaux...
La procession annuelle, lancée en 1755, perpétue toujours l'arrivée, une trentaine d'années plus tôt, des reliques dans l'église d'Ohain. Et en 2012, la châsse de sainte Wivine, invoquée à Orbais (où se trouvait le psautier de la sainte), s'est associée à cette démonstration de foi populaire qui fait maintenant partie intégrante du patrimoine brabançon.
Rendez-vous à 10h15 à l’église Saint-Etienne pour la procession dans les rues du village.
A 11h Grand-Messe des familles
