Les forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) ont lancé mardi 24 Février, les premiers tirs dans son opération contre des rebelles hutus rwandais présents dans l’est du pays. Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, en visite au Congo, estime qu’il faut lancer des opérations d’envergure contre les rebelles rwandais des FDLR comme celles qui avaient été lancées contre le M23 et les ADF.
Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila avait annoncé mi-février aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa que la RDC renonçait à l’aide de la Monusco dans l’opération de désarmement contre les FDLR, lancée le 29 janvier dernier, à la suite des divergences apparues sur la présence de deux généraux soupçonnés de violation grave des droits dans le commandement de ces opérations. C’est donc sans les forces de l’ONU que les FARDC ont finalement débuté les opérations contre les FDLR en ce début de semaine.
Des tirs à l’arme lourde ont été entendus toute la matinée de mardi dans les villages de Ruvuye et Mulindi à Uvira dans le Sud-Kivu. Selon les officiels de l’armée congolaise, l’offensive a permis de prendre le contrôle de plusieurs bastions des FDLR dans la région. L’armée n’aurait rencontré qu’une faible résistance de la part des miliciens hutus. Mais elle reste déterminée à poursuivre les offensives jusqu’à débouter les quelque 2.000 rebelles restants.
En visite en RDC, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a indiqué que Bruxelles s’investit dans la formation des bataillons qui se sont bien comportés dans l’Est de la RDC. Il a appelé à la poursuite des opérations contre les groupes armés notamment les FDLR dans l’Est de la RDC, à son arrivée à Goma, dans l’est de la RDC. «Grâce à la Brigade d’intervention venue en appui de la Monusco et aux efforts des FARDC, il était possible d’éliminer le M23 et de travailler autour de Beni contre les ADF. Maintenant, il faut passer à la même action à l’égard des rebelles FDLR qui ont refusé le désarmement volontaire», a déclaré Didier Reynders.
Le chef de la diplomatie belge s’est entretenu, à l’aéroport de Goma, avec le vice-gouverneur du Nord-Kivu, avant de se rendre à Rutshuru, à 70 km au Nord de Goma. M. Reynders a aussi exprimé le souhait de la Belgique de voir Kinshasa admettre de nouveau l’appui de la Monusco dans les opérations contre les FDLR.
Avec agences