Cette année, une équipe d’étudiants en psychologie à la KUL, menée par le professeur Patrick Luyten, en collaboration avec l’auteur belge Léo Bormans, a réalisé une étude sur le bonheur. Plus de 7.000 Flamands y ont participé. L’expérience a révélé l’importance de la psychologie positive, dont les « conseils bonheur » contribuent grandement à une vie heureuse.
Notre patrimoine génétique déterminerait la moitié de notre part de sentiment de bonheur. 10% du bonheur serait à mettre en relation avec les circonstances concrètes qui font notre quotidien. Le pourcentage restant, 40% donc, serait à portée de main ou plutôt dans la tête. C’est-à-dire que l’être humain lui-même « fait » son propre bonheur. C’est ce qu’a révélé une étude de la KULeuven réalisée cette année.
En janvier 2014, une équipe du professeur de psychologie de la KUL, Patrick Luyten a entrepris une recherche sur le bonheur. Avec Léo Bormans, écrivain belge, auteur du best-seller « The World Book of Happiness », les chercheurs se sont penchés sur près de 8.000 personnes qu’ils ont suivies pendant plus de six mois. Les participants ont été divisés en trois groupes. Avec le premier groupe, les chercheurs ont partagé quotidiennement des conseils pour être heureux. Le second groupe recevait chaque semaine des recommandations générales sur le bonheur. Le troisième groupe a d’abord dû remplir un questionnaire avant de bénéficier de conseils un mois plus tard.
Agir pour être heureux
Au terme de l’expérience, 83% des participants ont confié s’être remis en question à la suite des conseils et des recommandations sur le bonheur qu’on leur avait prodigués. Ce qui est révélateur, c’est que les nombreux conseils ont fait leur effet sur une longue durée. Et que le sentiment de bonheur va crescendo.
Tous n’étaient pourtant pas séduits par les bienfaits de la psychologie positive. Les personnes souffrant de dépression profonde n’étaient pas influencées par les conseils donnés. Les perfectionnistes font aussi partie des groupes de personnes qui éprouvent de plus grandes difficultés à être heureuses tellement elles sont exigeantes d’elles-mêmes et des autres. Mais à entendre Patrick Luyten, il y a de l’espoir. « On n’est pas perfectionniste, on a une tendance au perfectionnisme« , nuance-t-il. Ce qui implique qu’il est possible d’agir pour contenir ce sentiment et se laisser envahir peu à peu par des vagues de bonheur. L’être humain lui-même serait donc le moteur de son propre bonheur.
S.T. (Het laatste Nieuws/ L’Avenir)