On est toujours sans nouvelles du père jésuite Paolo Dall’Oglio, enlevé le 29 juillet dernier en Syrie. La communauté Al-Kahlil qu’il a fondée, appelle à une journée de prière ce 29 janvier 2014 et demande sa libération.
Depuis son enlèvement dans les rues de Raqqa, une ville du nord-est de la Syrie, on reste sans nouvelles du père Dall’Oglio. Début octobre, un journaliste syrien avait affirmé tenir d’une source affiliée à Al-Quaeda que le père Dall’Oglio était toujours en vie « et bien traité par ses ravisseurs ». Cette nouvelle faisait suite à de nombreuses informations contradictoires sur la situation réelle du prêtre. Sa mort avait ainsi été annoncée puis démentie le 14 août.
Six mois après cet enlèvement, la communauté syrienne Al-Khalil, fondée par le père Dall’Oglio, a décidé de lancer un appel international et une journée de prière qui sera relayé demain dans différentes villes, dont Rome, Berlin, Londres, Beyrouth, Montréal ou encore Paris. A Bruxelles, le rendez-vous est fixé à 20h30, PLace du Luxembourg. Les organisateurs invite chacun à venir avec une bougie, un portrait de Paolo ou d’autres détenus, un texte à lire, etc. Pour cette occasion, ils demandent également de respecter le caractère apolitique de la démarche.
Fondateur du monastère de Mar Moussa, dédié au dialogue entre chrétiens et musulmans, Paolo Dall’Oglio, 59 ans, est connu non seulement pour ses activités humanitaires mais aussi pour son engagement politique, notamment sa dénonciation des crimes du régime de Bachar el-Assad et son soutien à l’opposition armée.
Le père Dall’Oglio n’est cependant pas le seul chrétien actuellement détenu en Syrie. On est ainsi toujours sans nouvelles de plusieurs moniales orthodoxes et de deux évêques d’Alep, enlevés le 22 avril 2013 près de la frontière turque. La journée de prière de ce mercredi leur sera également dédiée.
I.Media/La Vie