Violences en Egypte: coptes et musulmans interpellent le président


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Violences en Egypte: coptes et musulmans interpellent le président
Par Manu Van Lier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Un Conseil de dignitaires musulmans et coptes orthodoxes a décidé de l’envoi en urgence d’une délégation auprès du président Mohamed Morsi. Le groupe entend discuter des violences interreligieuses de ces derniers jours à Dahchour, au sud du Caire, qui ont fait une victime et de nombreux dégâts.

Le mercredi 1er août 2012, de violents affrontements ont opposé musulmans et coptes dans le village de Dahchour, proche des pyramides de Gizeh, à la suite d’un banal incident entre un blanchisseur chrétien et un client musulman. Au cours des violences, une personne a été tuée, 16 autres blessées, des maisons et magasins appartenant à des chrétiens, ont été incendiés. La police a obligé quelque 500 chrétiens à quitter le village, officiellement "pour leur sécurité". Une "épuration ethnique", dénoncent des activistes coptes qui accusent les autorités de laxisme.

Le 3 août, Radio France internationale, citant l’évêque Théodose de Gizeh, avait rapporté que le président Morsi avait refusé de rencontrer une délégation de l’Eglise copte qui souhait discuter avec lui de ces violences.

Le Conseil de la Maison de la famille égyptienne, composé de personnalités musulmanes et chrétiennes du pays, a estimé nécessaire d’appliquer la loi et de traduire en justice ceux qui ont provoqué les troubles à Dahchour. Il a qualifié les émeutes de "crime qui ébranle la stabilité de la patrie".

Appels tous azimuts à plus d’engagement de la part du gouvernement

Par ailleurs, L’organisation égyptienne des droits de l’homme a dénoncé avec vigueur les actes de violences à Dahchour et appelé la justice du pays à accélérer l’enquête sur ces événements, afin de retrouver les éventuels meneurs ou provocateurs, et les traduire devant les tribunaux. Pour le président de l’organisation, Hafez Abou Saada, la solution aux crises confessionnelles en Egypte, exige une volonté politique plus ferme, permettant d’appliquer la loi aux personnes, sans distinction de religion, qui participent ou incite à la violence interreligieuse.

Le patriarcat de l’Eglise copte orthodoxe a appelé, vendredi 3 août, les autorités officielles à adopter une "position ferme" à l’égard de la violence confessionnelle. Il a réclamé l’intervention des forces de l’ordre pour mettre fin aux menaces et à la destruction visant les Coptes à Dahchour.

D’après Apic


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