Le nombre des infanticides, de filles en particulier, par des parents pakistanais écrasés par la pauvreté, semble être en augmentation. Pour lutter contre ce phénomène, une association caritative pakistanaise propose des berceaux pour y déposer les enfants plutôt que de les tuer.
Selon cette association, la Fondation Edhi, on trouve de plus en plus de cadavres de nouveaux-nés dans les rues. Au cours des dix dernières années, il y a eu une augmentation de 100 pour cent du nombre de cadavres de bébés trouvés dans les rues. Et dans neuf cas sur dix, ce sont des filles. Cela s'explique par le fait que les filles sont traditionnellement considérées comme un "fardeau" pour les familles, qui dépensent souvent beaucoup d’argent pour leur mariage.
Berceaux et adoptions
La Fondation Edhi place des berceaux aux portes des orphelinats. Elle gère et encourage les gens à y laisser leur bébé plutôt que de le tuer, mais peu choisissent de le faire. Quelque 200 bébés sont laissés chaque année dans les 400 berceaux mis à disposition dans tout le pays avec des panneaux exhortant les parents à les utiliser. De plus, les enfants nés hors mariage risquent davantage l’infanticide dans cette société pakistanaise très conservatrice. La Fondation encourage le placement de ces enfants chez des parents d’adoption responsables.
La pauvreté gagne du terrain
Selon les données du Bureau fédéral des statistiques, les denrées alimentaires non périssables ont connu une augmentation de prix de 11,83% entre novembre 2010 et novembre 2011. Le prix des denrées périssables a également augmenté de façon encore plus alarmante: les tomates (de 42%), les épices (36%) les fruits frais (29%)…
Pour exemple, une blanchisseuse avec 4 enfants doit nourrir sa famille avec un revenu mensuel de 6.000 roupies (70 dollars).
Apic/SB