Présente sur le terrain dans une cinquantaine de pays à travers le monde, l'organisation emploie plus de 1.200 personnes : laïcs, Jésuites et autres religieux, pour couvrir les besoins éducatifs, médicaux, sociaux et autres nécessités d'un demi-million de réfugiés et déplacés dans leurs pays, dont plus de la moitié sont des femmes. Ses services sont fournis aux réfugiés indépendamment de leur race, origine ethnique ou croyances religieuses. Actuellement, le JRS (Jesuit refugee Service) lance un appel pressant via son site afin d'obtenir de l'aide pour répondre à la crise somalienne.
Des années de conflits et de sécheresse sporadique ont provoqué le déplacement de près de 2 millions de Somaliens, et ce nombre continue d'augmenter. Vers le 20 juillet, plus de 120.000 personnes ont fui en Ethiopie et au Kenya. Quelque 3 000 personnes arrivent chaque jour dans ces deux pays. On évalue à 11 millions les personnes affectées par la pire sécheresse depuis plus d’un demi-siècle. Si on n’agit pas immédiatement, la famine s’étendra dans le reste de la Somalie méridionale. Outre la Somalie, le JRS offre des services éducatifs dans le camp de Dollo Ado en Ethiopie, et recherche donc activement des ressources pour cette nouvelle intervention.
Pourquoi une crise de cette ampleur?
La crise actuelle est la conséquence de trois problèmes qui se superposent: une sécheresse anormale; le manque de gouvernement central efficace en Somalie ; l’impossibilité pour les organisations d’aide d’accéder à la Somalie du Centre-Sud contrôlée par les groupes de militants d’Al-Shabab. Ceci est encore aggravé par la montée des prix des produits alimentaires dans la région.
Les pays limitrophes mettent en place des mesures pour contrôler la situation. Ainsi le Kenya a récemment annoncé l’extension de l’un des trois camps de Dadaab pour accueillir de nouveaux réfugiés, tandis que l’Ethiopie agrandit le camp de Dollo Ado dans le Sud-Est du pays.
Jusqu’à présent, le nombre de Somaliens arrivés à Addis Ababa est resté relativement constant, mais les équipes du JRS préparent des plans d’urgence permettant d’augmenter le soutien en cas de nombreuses arrivées. Le JRS est en négociations avancées avec l’UNHCR (Organisation des Nations Unies pour les Réfugiés) pour fournir des services psychosociaux et éducatifs dans le camp de Dollo Ado, qui accueille actuellement plus de 100.000 Somaliens.
Le Kenya et l'Ethiopie
Les ressources des pays voisins sont limitées, étant déjà sérieusement affectés eux-mêmes par la sécheresse. Il y a actuellement plus de 750.000 réfugiés somaliens qui vivent en Afrique de l’Est, surtout au Kenya et en Ethiopie.
Les équipes du JRS au Kenya et en Ethiopie et dans le camp de Kakuma répondent actuellement aux besoins de milliers de demandeurs d’asile et de réfugiés vulnérables, en leur offrant un soutien en éducation, des vivres et des produits non alimentaires ainsi que de l’aide financière, médicale et psychosociale, notamment la formation de conseillers psychosociaux et d’opérateurs en santé mentale.
ctb/jrs/bl