Il y a 50 ans, Le Concile Vatican II publiait, dans un mouvement de grand optimisme, deux textes majeurs sur sa manière de voir le monde et l’Eglise, et leurs rapports mutuels: « Lumen Gentium » et « Gaudium et spes ».
Qu’en est-il aujourd’hui? Le regard sur le monde, où l’évolution technologique n’a pas tenu ses promesses de bonheur pour tous, est désenchanté; chez les chrétiens la minorisation croissante s’accompagne souvent d’un sentiment de désillusion vis-à-vis de l’Eglise voire de découragement: seraient-ils les derniers des mohicans?
Et si la question se posait autrement?
Serions-nous à une fin ou à un commencement? Mais à quelles conditions?
Après deux soirées vécues en Avent au cours desquelles José Reding, théologien du diocèse de Namur, avait proposé une relecture des enjeux doctrinaux et pastoraux du Concile Vatican II et leurs impacts sur l’évolution de l’Eglise dans les années post-conciliaires, il centrera ces deux nouvelles rencontres de Carême sur la « terre »: aujourd’hui le déséquilibre écologique met en question l’avenir même de la terre; ne deviendrait-elle pas le lieu d’un nouveau questionnement de sens, le lieu d’émergence d’une nouvelle spiritualité?
« Où atterrir? »: la question ainsi posée par le livre de Bruno Latour concerne tout autant l’avenir écologique de la planète que la question des grandes migrations que connaît actuellement notre humanité.
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