La cathédrale Saint-Aubain fait son cinéma


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La cathédrale Saint-Aubain fait son cinéma
Par Diocèse de Namur
Publié le
3 min

Effervescence inhabituelle, ce lundi matin, sur la place Saint-Aubain, sur le parvis et dans la cathédrale, elle-même. Le jour était à peine levé que le tournage du film « Le doute » du réalisateur luxembourgeois Thierry Besseling débutait. Près de 300 figurants étaient au rendez-vous. Entre les prises, un beau soleil printanier était là pour accompagner la pause-café.

Tourner un film demande du temps, beaucoup de temps. Il y a bien sûr le travail d’écriture, la recherche de comédiens pour les différents rôles, des apports financiers… Le travail de prospection en vue de trouver les lieux de tournage demande, là aussi, un investissement important. L’équipe est déjà passée par l’abbaye de Maredsous pour y tourner plusieurs scènes. Lundi, tous étaient, à Namur, à la cathédrale. Une cathédrale qui a réussi brillamment le casting ! Plusieurs lieux avaient été sélectionnés pour le tournage de scènes majeures du film et c’est la cathédrale Saint-Aubain qui a remporté les suffrages.
Une équipe est venue en repérage et le moindre détail qui ne pouvait être épinglé par l’œil de la caméra a été enlevé : les tapis qui couvraient en partie le sol. Les grilles d’un chauffage à l’arrêt depuis 2004 trop visibles.  Elles ont été recouvertes d’un vinyle qui a été peint, par un décorateur de l’équipe, comme le dallage. Du plus bel effet.
Tout débute par l’éclairage. Une mise en lumière longuement réfléchie et qui a nécessité l’installation d’une boule suspendue dans la coupole (la photo). Une boule chargée de la réverbération de la lumière. Un puissant projecteur était lui installé, à l’extérieur de la cathédrale (la photo), sur une nacelle. La lumière passait ainsi à travers les vitraux. Ceux qui ont eu la chance de pénétrer dans la cathédrale, ce lundi, ont été surpris par la fumée qui flottait dans l’air. Une astuce pour créer une ambiance.

L’envers du décor

Une planche à repasser était installée dans une des nefs latérales. Et la centrale vapeur a bien fonctionné : chaque tenue  devant être impeccable. Le faux pli n’a pas sa place. La maquilleuse veillant, elle, sur les acteurs : un coup de pinceau sur un nez qui brille trop, un coup de peigne pour discipliner une mèche de cheveux rebelle…
Les figurants, ils seront plus de 300 tout au long de la journée sont sagement installés dans la cathédrale, ils représentent les fidèles. Entre les répétitions et les prises, ça chuchote. Et lorsqu’une pause est décidée, la discussion va bon train. Tony vient de Liège, Laurent de Charleroi et ils sont mordus de figuration. Ils aiment beaucoup découvrir l’envers du décor. Ils sont aussi très patients. Entre les réglages, les répétitions et les tournages… c’est long, très long. Jean-François se souvient d’un tournage où il est arrivé très tôt le matin pour tourner dans la soirée. Tony aime raconter le tournage de « La vengeance de Maître Poutifard » avec Christian Clavier. Même si les figurants n’ont pas trop de contacts avec les vedettes, les apercevoir, les voir jouer leur suffit le plus souvent.
Et le film en cours de tournage ? Le secret est bien gardé. il vous faudra patienter une dizaine de mois encore pour le voir. Il a pour titre « Le doute » et est donc signé du réalisateur luxembourgeois Thierry Besseling. Un réalisateur qui avec Rui Abreu et Loïc Tanson a signé Eldorado, un film sur les Portugais du Luxembourg. Rien à voir avec « Le doute ». On peut imaginer le scénario monté à partir des hésitations d’un jeune quant à son choix de vie. Pour le reste, rendez-vous sur le grand écran.

C.B.
Photos : M.B. et C.B.

Catégorie : Diocèse de Namur

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