« J’avais tellement l’impression qu’il voulait repartir. J’étais pleine d’espoir… » Anaïse Van Rompu a, comme beaucoup de catholiques, toujours du mal à croire que le pape François est décédé. La jeune étudiante avait eu l’occasion de l’approcher de très près. En septembre dernier, elle était acolyte lors de la messe célébrée, par le Souverain Pontife, au stade roi Baudouin.
Ce lundi de Pâques devait être pour Anaïse Van Rompu, une journée comme les autres. Un temps passé en famille avant de reprendre les cours. La nouvelle, celle qu’Anaïse redoutait comme des millions de catholiques était là, inscrite sur l’écran de son portable. Sur le groupe des acolytes du pape, quelques mots pour signaler que le pape François venait de mourir. « Un choc » ponctue Anaïse. Les acolytes qui avaient eu l’occasion d’approcher le pape lors de la célébration à Bruxelles avaient constitué un groupe. Un endroit pour échanger des nouvelles, les bonnes et les moins bonnes nouvelles. L’état de santé du pape était bien sûr au centre des préoccupations de ces jeunes catholiques.
Anaïse a, avec sa famille, immédiatement vérifié l’information. « C’était l’étonnement, nous l’avions encore vu le jour de Pâques, sur la place Saint-Pierre, dans sa papamobile. » Il n’y avait pas d’erreur, pas de « fake new » : le Pape François s’était bien éteint, ce 21 avril, en début de matinée. Anaïse : « Le jour de Pâques, lors de ce bain de foule, il nous adressait un dernier adieu, un dernier merci à ceux qui étaient présents. A tous ceux qui ont prié pour lui lors de son hospitalisation. » La future institutrice poursuit : « J’étais assez inquiète jusqu’à sa sortie de l’hôpital. Il était faible, épuisé mais je le sentais motivé. Après l’avoir vu à plusieurs reprises lors de la Semaine Sainte, avec ou sans l’oxygène, j’ai eu l’impression qu’il voulait repartir. »
Anaïse qui est notamment acolyte dans sa paroisse de Paliseul ne peut que se souvenir de ce moment passé près du Pape François lors de la messe au stade roi Baudouin. « On se sent encore plus chanceux d’avoir vécu ce moment si près de lui. A l’issue de la célébration, la pression avait été tellement importante au cours des dernières heures qu’Anaïse avait fondu en larmes. Trop d’émotion.
C .B.