Stressées mais toujours aussi souriantes ! Si vous êtes des habitués du sanctuaire de Beauraing vous avez dû croiser ces cinq religieuses, des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie. Originaires du Vietnam, elles sont, dans la cité mariale, une présence priante mais pas seulement. Quentin Denoyelle du service Communication du diocèse a réalisé une vidéo sur leur quotidien, à voir sur YouTube. On entre dans les coulisses du tournage.
Notre vidéo

Savoir qu’une caméra est là pour épier le moindre geste, qu’un micro capte lui la plus petite des hésitations… beaucoup n’apprécient que modérément l’exercice ! Pour ces jeunes religieuses timides, pas encore très à l’aise lorsqu’elles s’expriment en français, l’épreuve était de taille. Mais elles ont tenu à passer l’obstacle et on ne peut que les en remercier et les en féliciter.
D’un pas pressé, Sœur Lucie, Sœur Marguerite, Sœur Anne, Sœur Elisabeth et Sœur Thérèse arpentent, frileusement emmitouflées dans un manteau, une écharpe nouée autour du cou et un chapeau sur la tête, non seulement les allées du sanctuaire mais aussi les différents lieux réservés à la prière. Si certaines de ces religieuses sont arrivées il y a seulement quelques mois à peine à Beauraing, d’autres sont présentes depuis deux ans. Pour toutes, s’habituer au climat de la Belgique est là encore une sacrée épreuve. Ce jour-là, le ciel est bien gris et la température dépasse à peine le zéro degré !
Rendez-vous dans la chapelle votive pour la réalisation de montages floraux. L’abbé Stéphane Décisier, vice-recteur du sanctuaire de Beauraing est à chaque fois ravi devant leur dextérité. Elles donnent du mouvement au montage floral. Elles y ajoutent, souvent cinq fleurs. Des fleurs différentes par la couleur, par la variété. Ces fleurs symbolisent les cinq enfants à qui la Vierge Marie est apparue en 1932. Des religieuses qui, dans leur formation, sont aussi sensibilisées outre à la création florale au chant ou encore à la danse. Elles ont déjà dansé à l’Aubépine. Un moment tout en douceur et en légèreté.
Ces religieuses à la fibre artistique sont encore des sacristines très attentives : le prêtre doit tout avoir à sa disposition pour ne pas penser qu’à célébrer Dieu. Durant la messe, elles sont présentes. Elles prient, chantent, se chargent de la collecte… Elles ont l’œil partout pour que ce lieu dédié à Marie soit beau.
Il est bientôt midi, Sœur Marguerite a rejoint les cuisines de la Maison d’accueil. Un lieu qui, depuis une année maintenant, permet aux pèlerins de se poser pour un repas, déguster un morceau de tarte à l’heure du goûter… Sœur Marguerite, un carnet et un crayon à la main se dirige vers les premiers convives. Elle affiche un beau sourire tout en étant concentrée. Elle avoue que son cœur bat la chamade. Pas question de se tromper. De retour en cuisine, sous l’œil de la caméra, elle prépare le bol de potage qu’elle servira quelques instants plus tard. Après le service, les religieuses du Cœur Immaculé de Marie se retrouvent pour aider à la vaisselle. Un vrai moment de détente et là encore l’occasion de pratiquer le français, en toute décontraction, avec le personnel du sanctuaire. Outre les cours que ces religieuses suivent à Bruxelles ou encore en ligne, elles progressent rapidement grâce à ces rencontres au quotidien. Sœur Marguerite a, elle, prévu de passer un peu de temps avec Sœur Anne pour l’aider à progresser. Cet après-midi-là, c’est autour d’une des aventures de Martine qu’elles se retrouveront.
Les premières religieuses vietnamiennes arrivées à Beauraing ont côtoyé les Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Nancy avant que celles-ci ne prennent, après des dizaines d’années au service du sanctuaire, une retraite bien méritée. Une passation de relais tout en douceur.
Lorsque vous les croiserez au sanctuaire, n’hésitez pas à les aborder. Sœur Lucie : « On comprend beaucoup. » Et si ce n’est pas le cas, les gestes et quelques sourires font des merveilles.
C.B.