Le jeudi 30 janvier, une cinquantaine de pèlerins sont venus prier au sanctuaire du frère Mutien-Marie et participer à l'eucharistie de 10h30, présidée par l'abbé Christophe Rouard, curé de la paroisse de Malonne. A l’issue de la célébration eucharistique, les pèlerins ont pu vénérer la relique du saint Frère : une démarche de prière envers celui qui intercède avec force pour tous ceux qui s’adressent à lui. Après la messe, un verre de l’amitié a été servi : un temps de convivialité qui a été bien apprécié par tous. Un groupe d’enfants accompagnés par les responsables est allé prier quelques Ave à la chapelle. Ils tenaient à cœur de prier le saint frère en ce jour de sa fête. La journée s’est clôturée avec la prière du chapelet à 17h30, qui a encore rassemblé quelques personnes désireuses de prier le chapelet en ce jour de la fête de celui qui était si dévot de la Vierge Marie et dont on disait qu’il était « le frère qui priait toujours »
Voici l'homélie de l'abbé Christophe Rouart prononcée pour l'occasion :
Durant cette année 2025, année jubilaire, nous sommes appelés à devenir toujours davantage des pèlerins de l’espérance. C’est le thème de cette année et en divers lieux, des démarches jubilaires sont proposées afin d’aider les fidèles à devenir toujours davantage pèlerins de l’espérance, notamment en prenant exemple sur des témoins qui leur seront présentés et qui sont pour eux comme des grands frères, des grandes sœurs dans la foi. Le plus proche des lieux jubilaires pour nous ici à Malonne est la cathédrale de Namur. Et dans ce lieu, deux témoins seront présentés aux fidèles : l’abbé Joseph André et saint Mutien-Marie.
Saint Mutien-Marie a en effet été un témoin exemplaire de l’espérance chrétienne. La première lecture de ce jour nous dit « Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vivre dans l’amour et à bien agir. Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encourageons-nous, d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour du Seigneur » (He 10, 23-25). Ce passage résume bien la vie de l’humble frère Mutien-Marie.
Mutien-Marie a été un vrai témoin de l’espérance chrétienne. Il a affirmé l’espérance, sans fléchir. Il a été tout au long de sa vie et jusqu’au bout témoin de l’espérance et ce jusque dans les très petites choses de la vie ordinaire. Il l’a été en étant attentif aux autres, en particulier à ses élèves, qui ont gardé de lui un souvenir impérissable. Il leur a appris l’amour évangélique, comme l’apôtre y exhorte : « Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vire dans l’amour et à bien agir » (He 10, 24). Il a sans cesse stimuler ses élèves à grandir humainement et spirituellement, en utilisant la charité plutôt qu’une excessive sévérité qui ferait craindre plutôt qu’aimer. Il a ainsi appris à ses élèves à bien agir. Il a aussi été un homme de prière. On l’appelait le frère qui prie toujours. L’apôtre nous exhorte également à la prière : « Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encourageons-nous, d’autant que vous voyez s’approcher le jour du Seigneur » (He 10, 25). Saint Mutien-Marie n’a jamais, loin de là, délaissé l’assemblée de prière, ni en semaine, ni le jour du Seigneur, qui est le dimanche. Il a plutôt été un exemple d’homme de prière. Aujourd’hui, certains ont pris l’habitude, comme à l’époque où l’apôtre écrit, de délaisser les assemblées chrétiennes. C’est vraiment dommage. Un chrétien seul est un chrétien en danger de mort, et la prière, la prière communautaire est essentielle dans la vie chrétienne. Saint Mutien-Marie l’avait bien compris et il encourageait chacun à rejoindre les assemblées de prière, surtout le jour du Seigneur, le dimanche.
En vivant ainsi, en homme de prière, en éducateur attentif à ses élèves, qui encourage à aimer par le moyen de l’amour, il a été à sa manière la lampe qui brille sur le lampadaire. Il a été pour les autres un exemple et il les a aidés, par son exemple, par sa prière, par cette lumière que l’on pouvait percevoir chez lui, une lampe qui éclaire et qui aide à avancer. Son exemple est proposé aux fidèles qui feront la démarche jubilaire dans la cathédrale de Namur cette année. Soyons de ceux-là…
Abbé Christophe Rouard