Saint Mutien-Marie : le Frère qui ne cessait de prier


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Saint Mutien-Marie : le Frère qui ne cessait de prier
Saint Mutien-Marie avait la capacité de découvrir Dieu dans les petits détails de chaque jour, dans les tâches simples qui lui étaient confiées. | Domaine public
Par La rédaction
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Aujourd’hui, nous commémorons saint Mutien-Marie Wiaux. Un Belge qui rejoignit les Frères des Ecoles Chrétiennes en 1856. Homme de prière et de dévotion, à la Vierge Marie surtout, il était surnommé par les enfants "le Frère qui prie toujours". Il fut canonisé en 1989 par le pape Jean-Paul II.

Louis Joseph Wiaux, futur saint Mutien-Marie, naquit à Mellet, dans le Hainaut, le 20 mars 1841. Après l’école primaire, il travailla en tant qu’apprenti à la forge paternelle. A l’âge de 15 ans, il se sentit assez mûr pour suivre les pas de son frère et entrer chez les Pères Jésuites.

Le curé de Mellet, l’abbé Sallié, ne vit pas les choses de la même façon. Il fit découvrir à Louis l’existence des Frères des Ecoles Chrétiennes, qui, de leur côté, venaient d’inaugurer une école à Gosselies. Les Frères des écoles chrétiennes - surnommés familièrement les "Frères Quatre Bras" à cause des manches de leur habit qu’ils laissent flotter - étaient, déjà à cette époque, des enseignants. La congrégation est aujourd'hui plus familièrement connue sous le nom "Lasalliens".

Finalement, Louis entra au Noviciat des Frères à Namur en avril 1856, et reçut l’habit religieux trois mois plus tard. Il devint Frère Mutien-Marie.

Sa personnalité, gaie et agréable, était très appréciée de ses Frères. En septembre 1857, il partit enseigner auprès de la jeunesse de Chimay. Son apostolat le mènera ensuite à l’Institut Saint-Georges de Bruxelles. En 1859, il arriva finalement à Malonne où il passera 58 ans, jusqu’à sa mort le 30 janvier 1917.

Un modèle d’éducateur chrétien

Durant ces années, il enseigna essentiellement le catéchisme et assura bon nombre de surveillances. Prenant le temps pour ses élèves, il veillait à ce que chaque camarade se sente compris et accompagné. Les jeunes pensionnaires l’avaient surnommé "le Frère qui prie toujours". C’est vrai qu’il vivait en présence de Dieu, de Jésus mais aussi de Marie qu’il aimait appeler "Bonne Mère". "J'ai demandé à la Bonne Mère de m'accorder sa présence et de m'accompagner partout et toujours, de sorte que je me sente toujours à ses côtés, et Elle m'a fait cette grâce", lança-t-il un jour.

Toujours disponible et s’attelant à ses tâches avec rigueur et fidélité, Mutien-Marie était un homme profondément bon. Son sourire illuminait son visage qui traduisait l’expression d’un bonheur vrai.

A l’âge de 70 ans, son corps commença à faiblir et il dut s’aliter cinq années plus tard. Dès qu’il se sentit un rien mieux, il voulu retrouver le rythme des horaires de sa communauté. Malgré sa faiblesse, il continuait de s’agenouiller pour la prière. Ses dernières forces le quittèrent le 30 janvier 1917. C’est dans la paix qu’il partit rejoindre la "Bonne Mère".

Il fut proclamé "Bienheureux" par le pape Paul VI en 1977 à Rome. Citant sa vie exemplaire consacrée à la prière et son humilité quotidienne, Jean-Paul II le canonisa le 10 décembre 1989.

Dans la liturgie, saint Mutien-Marie est commémoré le 30 janvier. Au sanctuaire de Malonne, par contre, il est fêté le 11 septembre.

Une prière à l'intention de saint Mutien-Marie :

Nous vous reproduisons ici une prière formulée par le réseau lasallien à l'intention du saint belge :

Nous rendons grâce aujourd’hui pour la sainteté du Frère Mutien Marie. Nous lui
demandons d’aider tous les éducateurs à toujours accompagner les
jeunes, à être toujours avec eux, non seulement sur le chemin de la foi, mais dans
leur vie même, avec ses lumières et ses ombres. À l’exemple de saint Mutien,
sachons les ouvrir à la beauté du message évangélique, sachons trouver Dieu
dans les petites choses et, à partir de là, trouver le sens de leur vie.

La rédaction

Catégorie : Sens et foi

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