Depuis l’an dernier, le gouvernement fédéral ne subsidie plus BPost pour la livraison des périodiques. Parallèlement, les jours de livraison du journal Dimanche ont changé. Cyril Becquart, directeur opérationnel de CathoBel, suit ces questions de très près.
Le gouvernement fédéral a donc décidé d’arrêter de subsidier la livraison des journaux et périodiques. Qu’est-ce que cela implique pour CathoBel?
Comme tous les éditeurs de journaux, nous avons suivi ces questions avec beaucoup d’attention. La subsidiation de la distribution des journaux a été remise en cause suite à un audit de BPost révélant de possibles fraudes, et à l’exigence de la Commission européenne de réduire les subsides pour mieux équilibrer les règles de concurrence sur le marché de la distribution postale. C’est dans ce contexte qu’en janvier de cette année, le gouvernement a unilatéralement décidé de supprimer la subsidiation à compter du 1er juillet. C’est une décision qui vient bouleverser notre modèle économique: soudainement, notre facture pour la distribution du journal Dimanche quadruple. Heureusement, le gouvernement octroie une réduction d’impôts aux éditeurs associatifs, comme CathoBel. Cette mesure va nous permettre de compenser partiellement la hausse de nos coûts. Mais elle ne sera d’application que durant deux ans.
Concrètement, comment allez-vous faire? Devrez-vous répercuter vos hausses sur le montant des abonnements?
Nous avons beaucoup réfléchi à cette question. Nous devons trouver un équilibre entre nos réalités budgétaires et notre souci de conserver des prix abordables. En clair: nous ne voulons pas que le prix soit un obstacle pour nos lecteurs. Nous avons donc pris deux grandes décisions. La première consiste à étaler la hausse des prix sur trois années. Nous savons que pour la majorité des lecteurs, ce type d’augmentation est plus supportable qu’une hausse brutale.
Et la deuxième décision?
Nous allons mettre en place un mécanisme de solidarité entre abonnés. Les abonnés peuvent ainsi renouveler leur abonnement en choisissant parmi trois prix. Soit ils décident de payer le prix juste, qui s’élève aujourd’hui à 75€; soit ils optent pour l’abonnement de soutien, à 95€ - c’est ce que font déjà 10% de nos abonnés. Nous lançons aussi un troisième tarif, à prix réduit, qui s’élèvera cette année à 65€. Chacun est ainsi invité, en conscience, à payer ce qui lui semble ajusté. Au-delà des abonnements et de la publicité dans le journal, il faut rappeler que CathoBel ne peut structurellement fonctionner que grâce aux dons, petits et grands. Nous avons la chance de pouvoir compter sur 3.000 donateurs. C’est exceptionnel, sans eux, nous ne pourrions pas mener à bien notre mission!
Rappelons enfin que CathoBel n’est pas seulement actif dans la presse écrite, mais aussi en radio, en télévision et sur le web.
Précisément, parallèlement au papier, il y a aussi l’abonnement numérique…
Exact. Tous les abonnés papier ont automatiquement droit à l’abonnement numérique sur cathobel.be. Pour ce faire, il leur suffit de créer un compte en indiquant leur référence d’abonné. Mais il est aussi possible de ne souscrire qu’à l’abonnement digital. Là, le prix est beaucoup moins élevé: il revient à 45€ par an, ou à 5€ par mois.
Depuis cet été, les jours de livraison du journal ont aussi changé. Pourquoi?
Effectivement, BPost a non seulement augmenté ses prix mais a aussi revu ses conditions techniques. Jusqu’alors, le journal était bouclé le lundi, livré à BPost le mardi, et distribué par ses soins le mercredi. Mais BPost a augmenté ses délais de traitement et ne peut plus nous garantir une livraison pour le lendemain. Nous continuons à boucler notre journal le lundi, mais la distribution s’étale dorénavant sur trois jours, du mercredi au vendredi, en fonction de l’organisation des tournées des facteurs. Les lecteurs qui souhaitent néanmoins avoir les contenus plus rapidement peuvent toujours se rendre sur notre site web ou demander à recevoir par mail le PDF du journal qui est envoyé dès le mardi soir.
Il est aussi arrivé que certains abonnés reçoivent leur journal après le week-end. Est-ce normal?
Bien sûr que non! Sauf s’il y a un jour férié, la livraison doit être impérativement effectuée par BPost au plus tard le vendredi. Si ce n’est pas le cas, nous invitons nos lecteurs à nous adresser une réclamation, par mail (abonnement@cathobel.be) ou par téléphone (010/77 90 97). Nous introduisons alors une plainte auprès de BPost. Et si le problème perdure, nous nous chargerons nous-mêmes de l’envoi du journal, par courrier classique, le temps que la situation se régularise. Dans ce domaine comme pour toute autre question, interpellation, réaction ou coup de cœur, nous sommes à l’écoute des abonnés. Qu’ils n’hésitent jamais à nous contacter.
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