Cette semaine, à l’occasion de la Toussaint, explorez la vie de quatre saint(e)s peu connus du grand public. Découvrez comment ces protecteurs et martyrs ont marqué nos régions de leur foi ardente et leur dévouement inébranlable. Pour ce quatrième et dernier volet, place à sainte Lutgarde !
Sainte Marie Lutgarde de Tongres, aussi appelée sainte Lutgarde, est née en 1182. Elle est l’une des grandes mystiques du XIIIe siècle et l’une des premières propagatrices de la dévotion au Sacré-Cœur, qui prendra son essor aux siècles suivants.
Lutgarde fut placée par sa mère au monastère cistercien de Sainte-Catherine, près de Saint-Trond, à l’âge de 12 ans. Vers 17 ans, elle eut une vision du Christ lui présentant la plaie de son côté, ce qui constitue la première expérience connue du Sacré-Cœur de Jésus. Son existence est désormais marquée par une intense méditation de la Passion du Christ.
Sainte Lutgarde eut ensuite de nombreuses autres expériences mystiques (visions, extases, stigmates…) qui l’amèneront à s’unir progressivement au Cœur du Christ dans l’oraison et la contemplation. Par ailleurs, elle reçoit un don de guérison et accueille de nombreux malades et pénitents.
Désirant mener une vie cachée, elle rejoint le monastère d’Aywiers, sur le territoire actuel de Lasne, dans le Brabant wallon. Elle devint aveugle et vécut les douze dernières années de sa vie dans le silence, se donnant entièrement à Dieu. Le Christ lui communiqua la date de sa mort, qui survint le 16 juin 1246.
Cette date sera celle de sa fête, après sa canonisation en 1584.
Christophe HERINCKX
Pour aller plus loin :
Hugues de Fosses, Boniface de Bruxelles, Jean Ruusbroeck… découvrez davantage de saints et bienheureux issus de nos contrées dans un recueil au titre évocateur :
Saints et bienheureux de Belgique, Hubert Jacobs, Ed. Fidélité, 2012.
