Retrouvez le commentaire de l’évangile du 7e dimanche de Pâques B par le diacre Jacques Delcourt : “L’union fait la force”


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Retrouvez le commentaire de l’évangile du 7e dimanche de Pâques B par le diacre Jacques Delcourt : “L’union fait la force”
© Cloud Study : Horizon of Trees, 1821, John Constable
Par Jacques DELCOURT
Publié le
3 min

Dans l'Evangile du jour, Jésus dit : "Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes" [Jean 17, 11b-19]. Cette belle union entre tous les Envoyés est-elle toujours si facile ? Réponse avec le diacre Jacques Delcourt.

"L'union fait la force", proclament les Belges dans un chœur touchant. Avec d'autres pays, Haïti a aussi cette devise nationale. Et quand on sait la désolation à tous les points de vue que subit ce pays, on se met à douter sérieusement de cette union tant chérie.

C'était mieux il y a deux mille ans?

Voyons dans l'Evangile de saint Jean, Jésus prie déjà ainsi: "Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom…". Il s'adresse à ses amis proches, certes, qui sont confrontés à un monde hostile qui ne cherche que la perte des nouveaux chrétiens mais aussi un monde où le Malin se tapit à l'intérieur même du groupe: il a fallu remplacer Judas, le déserteur, par Mathias comme témoin de la résurrection.

Rappelons, encore une fois, que Jean écrit longtemps après les événements et les propos qu'il met dans la bouche du Christ dans ce long discours original lors de la dernière cène est imprégné de son vécu de persécuté à cause de la bonne nouvelle.

Et puis, cette belle union entre tous les Envoyés est-elle toujours si facile? Il suffit de lire les Actes des Apôtres pour comprendre que cela reste toujours un idéal à atteindre. Si les premiers baptisés vivaient dans des communautés très fraternelles d'une part, et, d'autre part, il pouvait y avoir des tensions entre eux (les juifs et les grecs, par exemple).

Il est donc bel et bon que Jésus prie pour les garder unis dans le nom du Seigneur.

Ce message s'adresse aux disciples, évidemment, mais aussi à moi qui ai reçu le nom de Oint à mon baptême; à mon couple où la volonté d'unité se construit chaque jour; à ma famille où les mentalités différentes peuvent être sources de tensions. Bref, dans toutes les communautés de vie que nous sommes amenés à côtoyer. L'Eglise n'étant pas la moindre.

"Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie", aurait affirmé saint François de Sales.

Voilà pourquoi, nous avons besoin de nous rappeler sans cesse notre filiation au Dieu Père, puissant d'Amour infini dans la prière du Notre Père, dans la fréquentation des sacrements, dans l'ouverture de notre cœur aux autres. Comment lire l'interpellation du Christ dans mon voisin qui s'oppose à moi?

Dans ce discours lors de la dernière cène, cette invocation de Jésus révèle son profond désir d'union entre lui, son Père et ses disciples. C'est une union qui transcende les limites de l'espace et du temps, une union qui repose sur la vérité, l'amour et la volonté divine. En retournant à la maison, nous sommes invités à nous unir plus étroitement à Jésus, à être fortifiés dans notre foi et à témoigner de son amour et de sa vérité dans le monde.

En ce mois de mai, portons notre regard et notre cœur vers Marie, la maman par excellence. Inspirons-nous de sa tendresse pour son Fils et pour nous, de son abnégation confiante et de son fiat. Prions-la en abondance pour que nos cœurs de pierre se changent en cœurs de chair.

Et, finalement, en ce jour, rendons grâce pour notre maman qui bien souvent a aussi prié pour que nous, les enfants, restions unis.

Diacre Jacques DELCOURT


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