Après la publication de la Bulle d’indiction du Jubilé 2025, lors de la fête de l’Ascension ce jeudi 9 mai, le cardinal Angelo De Donatis qui officie comme pénitencier apostolique, vient de publier une note précisant les exigences nécessaires pour recevoir l’indulgence plénière.
En cette solennité de Notre-Dame de Fatima, le cardinal Angelo De Donatis, en tant que pénitencier majeur, vient de diffuser une note concernant les indulgences plénières qui seront données dans le cadre de l’année jubilaire 2025.
Par la bulle Spes non confundit («L’espérance ne déçoit pas»), le Pape François a voulu placer le Jubilé 2025 sous le signe de l’espérance, une des trois vertus théologales. La note de la Pénitencerie apostolique souligne que l’indulgence plénière permet de découvrir la miséricorde infinie de Dieu et «est donc une vraie grâce du Jubilé». En effet, l’indulgence plénière restaure celui qui en bénéficie dans l’état de son baptême, c’est-à-dire laver de tout péché.
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L’accueil des sacrements
La Pénitencerie, qui se définit comme «un tribunal de la miséricorde», rappelle les conditions habituelles: la communion, le sacrement de réconciliation et la prière aux intentions du Saint-Père.
“Les fidèles réellement repentis, hormis l’attachement au péché et animés d’un esprit de charité qui, au cours de l’Année sainte, purifiés par le sacrement de pénitence, et nourris de la sainte communion, prieront aux intentions du Souverain pontife, obtiendront du trésor de l’Église, une pleine indulgence.”
Toutefois, pour recevoir l’indulgence, les fidèles devront effectuer soit un pèlerinage, soit un acte de miséricorde ou de pénitence.
Un pèlerinage ou une visite des lieux saints
Participer à une messe ou une célébration dans un lieu lié au Jubilé au cours d’un pèlerinage permettra de bénéficier de l’indulgence plénière. Il sera ainsi possible de traverser la porte sainte dans l’une des quatre basiliques romaines, les trois basiliques de Terre Sainte (le Saint Sépulcre de Jérusalem, la Nativité à Bethléem et l’Annonciation à Nazareth), ou dans tout autre lieu choisi par l’évêque du lieu. Le pèlerinage doit conserver «sa force symbolique, de telle sorte que soit manifesté le besoin ardent de conversion et de réconciliation», insiste la note.
En dehors des pèlerinages, la visite d’un lieu jubilaire pourra permettre aux fidèles de goûter la miséricorde de Dieu: «Là, ils vivront un temps convenable d’adoration eucharistique et de médiation, conclu par le Notre-Père, le Credo, et l’invocation à Marie, Mère de Dieu». La note vise ainsi les lieux de pèlerinage connus mais aussi une dizaine d’églises romaines, les deux basiliques d’Assises, les sanctuaires nationaux et internationaux et tout lieu que l’évêque pourra choisir.
Pour ceux qui ne pourront se déplacer pour de justes motifs, ils «bénéficieront de l’Indulgence jubilaire aux mêmes conditions, unis spirituellement aux fidèles présents, spécialement lorsque les paroles du Souverain pontife et des évêques diocésains seront retransmises par les moyens de communication».
Œuvres de miséricorde
Outre les pèlerinages ou visite aux lieux sacrés, «les fidèles pourront recevoir l’indulgence jubilaire en participant pieusement aux missions populaires, aux exercices spirituels, ou à des rencontres de formation sur les textes du Concile Vatican II et du Catéchisme de l’Eglise catholique».
Concernant les actes de miséricorde, les fidèles sont invités à suivre «l’exemple et le commandement du Christ» pour redécouvrir «les œuvres de miséricorde corporelles: donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts (Misericordiae vultus, 15) ainsi que les œuvres de miséricorde spirituelles: conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts».
Par ces gestes de miséricorde et en se conformant aux dispositions spirituelles, les fidèles pourront reçevoir à plusieurs reprises, voire quotidiennement l’indulgence plénière.
Importance de la confession
La note souligne également l’importance des actes de pénitence, notamment en retrouvant «la valeur pénitentielle du vendredi, en s’abstenant, au moins durant une journée, de distractions futiles ou de consommation superflue».
Il est également recommandé aux évêques de faciliter l’accès au sacrement de réconciliation, par exemple en diffusant et en étendant les horaires de disponibilité des prêtres pour les confessions. Il est rappelé «l’opportunité pastorale qu’il y a à entendre les confessions durant la célébration de la messe».
Enfin, l’indulgence plénière pourra être demandée pour soi mais aussi pour les âmes du Purgatoire: «l’Indulgence jubilaire, en vertu de la prière, est destinée de manière spéciale à ceux qui nous ont précédés afin qu’ils obtiennent la pleine miséricorde» précise la note.
Jean-Benoît HAREL pour Vatican News