Le chanoine liégeois Pierre Hannosset a été nommé par la conférence des évêques de Belgique responsable des messes diffusées en radio et en télévision. Nous lui avons posé trois questions sur sa future mission et les enjeux qui l'entourent.
📷 Le chanoine Pierre Hannosset (à droite) était notamment accompagné de Nicolas-Xavier Ladouce, responsable du service aux personnes à la RTBF lors de la dernière réunion mensuelle des équipes eurovision à Dublin à la mi-mai. DR
La conférence des évêques de Belgique a choisi de nommer le chanoine liégeois Pierre Hannosset pour un mandat de 3 ans (avec année probatoire) renouvelable comme responsable des messes radiodiffusées (depuis octobre). Ce dernier vient également d'être nommé responsable des messes télévisées pour un mandat d'un an, renouvelable. Nous avons profité de son passage en nos bureaux pour lui poser quelques questions sur cette future mission. Il nous explique également en quoi le maintien de la retransmission en radio et en télévision des célébrations dominicales renferme un triple enjeu sociétal, culturel et cultuel.
S.D.: Comment avez-vous accueilli l'annonce de votre double nomination ?
Pierre Hannosset: En réalité, les choses sont arrivées progressivement. Je faisais déjà partie de l'équipe des commentateurs liégeois de la messe radiodiffusée avec le père Guy Balaes. Puis, Didier Croonenberghs m'a demandé si j'accepterais de reprendre sa place comme responsable des messes radiodiffusées. J'ai dit oui. Ensuite, les évêques ont estimé qu'il serait intéressant de confier la responsabilité des messes télévisées à cette même personne donc moi ! Et quand une mission m'est confiée par les évêques, j'accepte toujours cela sereinement. Quand c'est l'Eglise qui me le demande, je dis oui (sourire).
En quoi consistera exactement cette double mission ?
Pour la radio, je devrai notamment partir à la recherche de paroisses qui remplissent les critères logistiques définis par la RTBF. Et qui seront prêtes à accueillir les messes radiodiffusées pendant 6 à 8 semaines consécutives. Pour les messes télévisées, l'engagement est moins long, les paroisses n'accueilleront que deux célébrations retransmises en direct. En terme de gestion, il me faudra donc rencontrer les curés, les équipes paroissiales, visiter les lieux, faire du repérage. A titre personnel, je dois assumer l'homélie des dix messes télévisées retransmises depuis des paroisses belges.
Dans le cadre des messes eurovision (ndlr: Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussait, Noël), mon rôle est de représenter la Belgique auprès de mes confrères hollandais, français, espagnol, suisse et irlandais. Nous nous rencontrons une fois par an, j'ai participé à ma première réunion il y a dix jours à Dublin avec les collaborateurs de la RTBF. Quand la messe eurovision n'est pas diffusée en langue française, je suis chargé d'en faire la traduction par écrit et en studio.
Pourquoi, selon vous, faut-il maintenir les messes radio- et télédiffusées?
Il y a pour moi trois raisons. Tout d'abord, une raison sociétale ou sociale. La messe télévisée permet de mettre en contact des personnes isolées avec un groupe, une assemblée, un public. Cela permet donc de briser leur solitude. Et toute initiative qui contribue à briser la solitude est bonne, peu importe sa couleur philosophique. Ensuite, il y a une raison culturelle. Nous offrons gratuitement de la culture aux téléspectateurs en montrant de belles églises, de belles célébrations avec de la belle musique. Et ça fait du bien. Enfin, il y a évidemment un enjeu cultuel, qui englobe d'une certaine façon les deux premiers. En diffusant la messe à la radio et à la télévision, nous permettons à des personnes détenues, des personnes âgées en maison de retraite ou hospitalisées d'assister à une célébration eucharistique.
Propos recueillis par Sophie DELHALLE
🎥 "Les messes radio et tv, ça sert à quoi ?" Réponse en trois temps du nouveau responsable, le chanoine liégeois Pierre Hannosset