Expo : Des femmes peintres sorties de l’oubli


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Expo : Des femmes peintres sorties de l’oubli
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

Une certaine fraîcheur transparaît dans cette exposition temporaire consacrée aux femmes peintres. Loin que les sujets déployés soient excessivement légers, mais l’ensemble invite à une ballade artistique joliment composée.

De cette petite centaine d’artistes féminines, quels noms sont donc parvenus jusqu’à nous ? Parmi ceux-ci, citons celui d’Alix d’Anethan (1848-1921), peintre d’une huile intitulée Les saintes femmes au tombeau. C’est également elle qui a donné l’œuvre référente de l’exposition, avec le tableau Dans l’atelier de l’artiste, autrement appelé Les aquarellistes. Il est à noter que cette huile sur toile figure dans le catalogue de la maison de vente Sotheby’s. Elle a, en effet, été estimée à une valeur oscillant entre 10.000 et 15.000 euros, lors d’une vente organisée en juin 2023. D’Alix d’Anethan, on retient aussi une peinture murale figurant dans la chapelle de l’hôpital Cochin et trois autres dans une église à Boffres, en Ardèche. L’influence de l’artiste Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) est perceptible, dit-on, dans le travail de celle qui aurait été à la fois son élève et sa muse.
Autre exemple d’expression avec le travail réalisé par Henriette Calais (1863-1951). De l’artiste namuroise, c’est l’aquarelle intitulée Vers la lumière qui est exposée.

Un monde cloisonné

Il n’était pas aisé de vivre de l’art pictural au XIXe siècle, a fortiori pour les femmes, qui ne pouvaient assister aux cours dispensés dans les écoles, là où elles risquaient de rencontrer des corps nus… Le succès de la thématique des paysages et du motif floral s’explique en partie par les nombreux interdits qui pesaient sur les artistes féminines. A noter aussi que l’irruption de la peinture en tube va permettre une plus grande liberté aux peintres, qui voient s’ouvrir les possibilités de la représentation en pleine nature.
Le Cercle des femmes peintres a vu le jour dans un contexte pour le moins tendu. Il est à l’origine de quatre expositions bruxelloises à la fin du XIXe siècle : en 1888, 1890, 1892 et 1893. Si cette dernière année coïncide avec la fin du collectif, elle est aussi celle de l’exposition universelle de Chicago, qui marque l’essor féminin dans le monde de l’art.
En contre-point de ces tableaux d’il y a plus d’un siècle, le travail contemporain de Kikie Crêvecoeur souligne la sororité qui existe entre des artistes, parfois même dans des disciplines différentes.

Angélique TASIAUX

L’exposition Le Cercle des femmes peintres & Kikie Crêvecoeur est à découvrir au musée Félicien Rops, à Namur, jusqu’au 8 septembre.
Infos

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Clôture du concours le 26 mai.


Catégorie : Culture

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